Le sénateur républicain Marco Rubio a indiqué dimanche qu'il souhaitait lancer une nouvelle initiative pour empêcher certaines entreprises chinoises de faire des affaires avec les entreprises américaines alors qu'une responsable du géant chinois des télécoms Huawei a été arrêtée.

Interrogé dimanche sur CBS sur la possibilité « d'introduire quelque chose au nouveau Congrès », il a répondu : « absolument, à 100 % ». « Nous devons comprendre que les entreprises chinoises ne sont pas comme les entreprises américaines », a-t-il justifié, invoquant la nécessité de préserver la sécurité nationale.

Meng Wanzhou, 46 ans, a été arrêtée à Vancouver (Canada), à la demande de la justice américaine. Elle est soupçonnée d'avoir menti à plusieurs banques au sujet d'une filiale de Huawei afin de pouvoir accéder au marché iranien entre 2009 et 2014 en violation des sanctions américaines.

S'il est impossible d'obtenir d'Apple qu'il mette à la disposition de la justice des données dans le cadre d'une enquête sur une affaire terroriste, les entreprises chinoises se plient sans sourciller aux exigences des autorités chinoises, transmettant toutes les informations disponibles circulant dans les pays où elles opèrent, a-t-il fait valoir.  

Cela menace la sécurité nationale des États-Unis, estime-t-il.

« Je pense que Huawei, comme ZTE et de nombreuses entreprises chinoises, menacent nos intérêts nationaux, nos intérêts économiques et notre sécurité nationale », a également déclaré Marco Rubio qui avait déploré il y a quelques mois l'accord trouvé entre la Maison-Blanche et Pékin sur un contentieux visant ZTE, un autre important groupe de télécommunications chinois.

ZTE avait été accusé d'avoir violé des embargos contre l'Iran et la Corée du Nord, mais il avait finalement pu reprendre ses activités moyennant une amende d'un milliard de dollars.  

Marco Rubio avait été à l'initiative d'un texte dont le but était d'interdire à toutes les agences fédérales d'acheter tout type d'équipement ou de services venant de Huawei, ZTE ou d'autres sociétés liées.

Le texte, qui n'a jamais été approuvé par le Congrès, entendait en outre interdire à toute entreprise américaine de recevoir de l'argent de contribuables américains, en subventions ou prêts, si elle utilisait des produits de Huawei ou de ZTE.  

Dimanche, Marco Rubio a souligné qu'il espérait cette fois obtenir un plus grand soutien sur une nouvelle initiative.