La présidente de la Banque centrale américaine (Fed), Janet Yellen, voit toujours la probabilité d'une hausse des taux directeurs américains «plus tard dans l'année» au vu des statistiques économiques actuellement disponibles, a-t-elle indiqué vendredi lors d'un discours à Cleveland (Ohio).

«Sur la base de mes prévisions, je pense qu'il sera approprié à un moment donné, plus tard dans l'année, de faire les premiers pas pour augmenter les taux fédéraux et commencer ainsi la normalisation de la politique monétaire», a déclaré Mme Yellen.

Les taux monétaires américains sont actuellement proches de zéro depuis 2008 et la Fed attend pour les relever que les indicateurs économiques se rapprochent de ses objectifs de plein emploi et d'inflation annuelle de l'ordre de 2%.

Les marchés américains et internationaux s'interrogent actuellement sur le calendrier que suivra la Fed qui a toujours indiqué qu'il dépendrait des données économiques disponibles au moment où elle prendra une décision.

Concernant l'emploi, Mme Yellen a souligné vendredi que «plus récemment cependant, certains indices d'une accélération de l'augmentation des salaires laissent indiquer que l'objectif du plein emploi se rapproche». Le taux de chômage aux États-Unis en juin s'est établi à 5,3%.

Pour ce qui est de l'inflation, elle a toutefois souligné que «moins de progrès ont été réalisés pour rapprocher l'inflation plus près de l'objectif à long terme du FOMC (le Comité de politique monétaire de la Fed, NDLR) de 2% que le Comité considère correspondre à son mandat de stabilité des prix».

La Fed a encore quatre réunions à son agenda pour 2015: les 28/29 juillet, les 16/17 septembre, les 27/28 octobre et les 15/16 décembre.

«Nous sommes maintenant assez confiants sur le point de voir l'inflation progresser sur les prochaines années», a souligné Mme Yellen lors d'une séance de questions/réponses, à l'issue de son discours.

L'inflation aux États-Unis se situait en mai à 0,2% sur un an, selon l'indice retenu par la Fed pour ses statistiques économiques qui est l'indice des prix associé aux dépenses de consommation (PCE).

Hormis les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation annuelle sous-jacente n'était en mai (derniers chiffres disponibles) que de 1,2%, son plus faible niveau en 14 mois.

Avant de remonter les taux, «nous allons surveiller étroitement pour voir s'il y a une amélioration continue du marché de l'emploi et nous devrons nous montrer relativement confiants sur le fait que l'inflation reviendra vers les 2% dans les prochaines années», a souligné Janet Yellen dans son discours.

Elle a également rappelé que tout raffermissement de la politique monétaire américaine se ferait graduellement et que les taux resteraient assez bas pour encourager la croissance «pendant un certain temps».