Les employeurs américains ont continué à embaucher du nouveau personnel en juin, et le taux de chômage du pays a reculé à un creux de sept ans. Mais les salaires n'ont pas progressé et d'autres indicateurs du marché de l'emploi en dressaient un portrait mitigé.

L'économie a gagné 223 000 nouveaux emplois le mois dernier et le taux de chômage est passé de 5,5% en mai à 5,3%, a indiqué jeudi le département du Travail. Mais ce recul était essentiellement attribuable à une diminution du nombre de personnes à la recherche d'un emploi - ce qui les prive du statut de chômeur et les exclut de la population active.

En conséquence, la proportion d'Américains au travail ou à la recherche d'un emploi a reculé à un creux de 38 ans.

Le gouvernement a aussi indiqué que les employeurs avaient créé un total de 60 000 emplois de moins pendant les mois d'avril et de mai qu'il ne l'avait précédemment estimé.

Ces données témoignent du portrait inégal de la reprise du marché de l'emploi à la suite de la Grande Récession. Un plus grand nombre d'Américains avaient commencé à rechercher un emploi en mai, mais ces gains ont été renversés en juin.

Par ailleurs, les salaires, qui avaient finalement commencé à donner des signes de croissance plus tôt cette année, sont maintenant au point neutre. Ils n'ont gagné que 2,0% au cours des 12 derniers mois, en baisse par rapport au gain de 2,3% sur une base annuelle qu'ils affichaient en mai.

Cette absence de hausse des salaires permet de croire que plusieurs employeurs ne voient pas le besoin d'augmenter la rémunération pour attirer ou retenir les travailleurs les plus qualifiés et qu'il y a plus de personnes disponibles pour travailler que ne le laisse croire le taux de chômage.

Ces trois derniers mois, la création d'emplois a atteint en moyenne 221 000 postes, ce qui représente une augmentation par rapport à la moyenne mensuelle de 195 000 nouveaux emplois pour les trois premiers mois de l'année.