Les super-héros de Marvel, l'inépuisable Reine des Neiges et bientôt Star Wars: le géant américain du divertissement Disney continue d'engranger les bénéfices de ses succès au cinéma, qui profitent aussi à ses autres activités.

Le PDG Robert Iger a présenté mardi aux analystes «le meilleur trimestre de l'histoire du groupe»: sur les trois mois achevés fin juin, troisième trimestre de l'exercice décalé 2013/14, le bénéfice net a bondi de 22% à 2,2 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires en hausse de 8% à 12,5 milliards.

Le bénéfice par action, la référence à Wall Street, est avec 1,28 dollar supérieur de 11 cents à la prévision moyenne des analystes sur le trimestre, et dépasse déjà sur neuf mois tous les bénéfices annuels jamais enregistrés par l'entreprise.

M. Iger y voit «l'impact croissant de notre stratégie centrée sur la construction de marques fortes et durables à travers toutes nos activités».

Cela démarre dans les studios de cinéma, qui ont particulièrement brillé ce trimestre avec un chiffre d'affaires en hausse de 14% à 1,8 milliard de dollars et un bénéfice d'exploitation doublé sur un an à 411 millions de dollars.

Disney a profité de deux grosses sorties en salles: «Maléfique» consacrée à la sorcière de la Belle au bois dormant interprétée par Angelina Jolie, et le deuxième volet des aventures du super-héros de Marvel, Captain America.

Disney exploite justement à fond la galaxie de personnages de Marvel, rachetée en 2009. Le tout récent Les gardiens de la Galaxie a déjà rapporté 181 millions de dollars au niveau mondial, avec une suite d'ores et déjà prévue, selon M. Iger. Suivront l'an prochain un deuxième volet des Avengers en mai, Ant Man en juillet, puis en 2015 un troisième épisode de Captain America, a-t-il rappelé.

Star Wars en force dans les parcs d'attraction

Autre acquisition récente sur laquelle le groupe met le paquet: Star Wars, dont le très attendu septième épisode est annoncé pour décembre 2015. En attendant, «nous développons des idées et des designs pour avoir une présence beaucoup plus grande de Star Wars dans nos parcs d'attractions», a indiqué mardi M. Iger, promettant des détails «l'année prochaine».

Cerise sur le gâteau, le dessin-animé La Reine des Neiges, sorti fin 2013, engrange toujours d'importantes recettes en salles à l'international, mais aussi grâce aux ventes de DVD et de produits dérivés, dont M. Iger promet une nouvelle ligne pour les fêtes de fin d'année.

La division de produits dérivés, qui recouvre les vêtements, accessoires et autres jouets à l'effigie de divers personnages du groupe vendus entre autres dans les Disney Stores, a vu au total son bénéfice trimestriel grimper de 25% à 273 millions de dollars, et son chiffre d'affaires de 16% à 902 millions.

Les parcs d'attractions, qui ont profité d'augmentations de prix et d'une hausse de fréquentation autour de Pâques, affichent un bénéfice en hausse de 23% à 848 millions de dollars, pour un chiffre d'affaires de près de 4 milliards (+8%).

Concernant un des grands chantiers actuels en ce domaine, le futur parc de Shanghai, M. Iger a dit espérer pouvoir fixer une date d'inauguration «dans les six prochains mois».

La division Interactive enregistre pour sa part son quatrième bénéfice trimestriel consécutif grâce au succès du jeu vidéo associé à des figurines Infinity.

Les résultats sont plus mitigés pour les activités de télévision, dont le chiffre d'affaires a progressé de 3% à 5,5 milliards de dollars mais dont le bénéfice stagne à 2,3 milliards.

Disney invoque des coûts de programmation accrus, notamment à la suite du Mondial de football, pour son bouquet de chaînes sportives ESPN, qui n'ont été que partiellement compensés par des recettes publicitaires supplémentaires.

La Coupe du Monde a toutefois profité aux audiences d'ESPN à la télévision comme sur internet: «Avec près de 44 millions d'heures de visionnage en direct sur Watch ESPN, ce Mondial a été l'événement sportif le plus regardé en ligne de l'histoire», a souligné M. Iger.