Le numéro un mondial de la distribution, l'Américain Walmart, a publié mardi un bénéfice en hausse de 5,7% pour le deuxième trimestre de l'exercice 2011-2012, en dépit de ventes atones aux États-Unis compensées par une croissance des ventes à l'international.

Le bénéfice s'établit à 3,8 milliards de dollars. Rapporté au nombre d'actions, il revient à 1,09 dollar, soit légèrement mieux que le 1,08 dollar anticipé par les analystes.

Le groupe a parallèlement enregistré un chiffre d'affaires en augmentation de 5,4%, à 109,37 milliards de dollars, là où Wall Street prévoyait 108,26 milliards de dollars. Les ventes se sont élevées à 108,6 milliards de dollars au cours du trimestre sous revue.

Les recettes des magasins du groupe aux États-Unis hors carburant et à périmètre constant sont stables sur un an, alors qu'elles étaient en baisse de 1,4% au deuxième trimestre de l'exercice fiscal 2010-2011. Elles sont plus précisément en baisse de 0,9% dans les magasins Walmart et en hausse de 5% pour la chaîne d'entrepôts Sam's Club.

Le responsable des ventes aux États-Unis, Bill Simon, s'est dit dans un communiqué «inquiet de la pression économique exercée sur (les) clients», et «l'impact incertain qu'elle peut avoir sur le comportement des consommateurs».

L'objectif reste toutefois de parvenir à «des ventes à périmètre constant positives d'ici la fin de l'année» fiscale, a souligné le PDG Mike Duke dans un message enregistré.

«Il est évident que les clients sont encore en difficulté. Ils achètent moins pour s'ajuster à leur budget», a-t-il noté, en soulignant que beaucoup optaient par exemple pour des barils de lessives moins grands.

Il se dit toutefois «encouragé par l'amélioration des ventes» dans les magasins aux États-Unis et souhaite les augmenter «en creusant le fossé sur les prix».

Pour la période août-octobre, les ventes à périmètre constant aux États-Unis sont attendus entre -1% et +1%.

Le chiffre d'affaires du groupe a été porté par une hausse de 16,2% des ventes à l'international, à 30,1 milliards de dollars, souligne l'entreprise. Il a bénéficié d'un effet positif de taux de change à hauteur de 2,3 milliards de dollars.

«Je me réjouis que nous ayons fait autant de progrès dans l'intégration de l'achat des magasins Netto au Royaume-Uni et Massmart en Afrique sub-saharienne», a commenté Mike Duke.

Le chiffre d'affaires a augmenté «grâce à l'association d'une augmentation des ventes et de nouveaux magasins», a-t-il souligné. «Tous les marchés ont progressé, sauf le Japon», qui continue de se remettre du séisme en mars.

Le dirigeant a enfin insisté sur la récente réorganisation de ses opérations de ventes en ligne. Le distributeur est «le mieux positionné pour servir les besoins de la prochaine génération de clients, qui s'efforcent de rejoindre la classe moyenne au niveau mondial» et «sont connectés au monde à travers les téléphones multifonctions et les réseaux communautaires», a-t-il dit.

Le géant de la distribution a relevé ses prévisions annuelles de bénéfice par action à une fourchette comprise entre 4,41 dollars et 4,51 dollars, conforme aux attentes (4,46 dollars). «Cela reflète notre confiance en nos activités pour le reste de l'année», a souligné le directeur financier Charles Holley.

Pour le trimestre qui vient de commencer, le groupe de Bentonville (Arkansas, sud) attend un bénéfice par action compris entre 95 cent et 1 dollar, là aussi en ligne avec les prévisions (97 cents).

Le titre prenait 3,66% à 51,81 dollars vers 13H40 GMT à la Bourse de New York.