Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a promis lundi que les États-Unis agiraient «aussi vite que possible» pour définir les nouvelles règles s'appliquant à la finance après la réforme entrée en vigueur début juillet.

«Nous allons avancer aussi vite que possible pour rendre claires les nouvelles règles de la finance. Traditionnellement, le processus d'écriture de la réglementation progresse à un rythme extrêmement lent et frustrant», a déclaré M. Geithner dans un discours prononcé à New York et retransmis par des télévisions.

«Nous devons changer cela», a-t-il ajouté.

Le président américain Barack Obama a promulgué le 21 juillet la loi de réforme de Wall Street destinée à assainir le système financier afin d'éviter que ne se répètent les excès ayant entraîné la dernière crise.

Ce texte jette les bases d'une supervision accrue des autorités sur le système financier, renforçant les contrôles là où ils existaient et en instaurant un sur des pans entiers du système qui y échappaient.

La mise en oeuvre de la loi pourrait néanmoins prendre des mois, voire des années, puisque les législateurs ont laissé aux régulateurs la charge d'écrire de nombreuses réglementations, souvent complexes, pour permettre aux nouvelles mesures d'entrer en vigueur.

M. Geithner a appelé les entreprises financières à changer leurs pratiques sans attendre que les nouvelles règles soient définitivement adoptées, reconnaissant que cela prendrait «du temps».

«N'attendez pas que Washington ait rédigé chaque réglementation avant de changer la façon dont vous faites des affaires, a-t-il dit, plaidant pour une plus grande transparence vis-à-vis de la clientèle et un changement culturel en matière de rémunération des dirigeants.

Le ministre est revenu sur l'accord international négocié au sein du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) indiquant que les États-Unis allaient «faire en sorte que les sociétés financières possèdent un capital bien supérieur à ce qui était le cas auparavant».

«Les grandes banques auront l'obligation de détenir le capital suffisant pour pouvoir résister à des pertes similaires à celles que nous avons vues au plus fort de la récession», a-t-il dit, sans préciser le niveau des nouveaux ratios prudentiels que les États-Unis souhaitent voir adopter.

D'une manière générale, a-t-il rappelé, «les banques auront jusqu'au début de l'année 2013» pour se mettre en conformité avec les nouvelles règles bancaires que le CBCB souhaite voir approuvées d'ici à la fin de l'année.