Le Sénat américain a adopté mercredi un amendement au projet de loi de réforme de la régulation financière, excluant les sauvetages de banques de Wall Street aux frais des contribuables comme ceux effectués lors de la crise de l'automne 2008.

Les élus de la chambre haute ont approuvé ce premier amendement au projet de loi par 96 voix contre une.

La mesure vise à interdire les sauvetages de banques jugées trop grandes pour faire faillite («too big to fail») qui auraient pu prétendre à des fonds publics en cas de difficulté, en raison de l'impact de leur possible faillite sur l'économie.

Les sénateurs devaient également se prononcer sur une autre mesure pour la «liquidation ordonnée» des institutions financières qui ne peuvent se maintenir.

Le sénateur démocrate Chris Dodd, président de la commission Bancaire, a annoncé un peu plus tôt dans la journée qu'il était parvenu à un accord avec le républicain Richard Shelby sur cette mesure.

M. Dodd a indiqué qu'il avait donné son accord pour retirer du texte la création d'un fonds de 50 milliards de dollars, «prépayé» par les banques et qui serait utilisé en cas de difficulté. Ce projet avait été fortement décrié par les républicains.

Mais les deux partis restaient en désaccord mercredi sur la création d'une nouvelle agence de protection des consommateurs contre les pratiques des établissements financiers.

La réforme de Wall Street, priorité législative numéro un du président Barack Obama, vise à refondre les outils de supervision des marchés financiers. Elle prévoit la création d'un organisme de protection du consommateur financier au sein de la banque centrale (Fed) et propose une meilleure supervision de l'immense marché des produits dérivés.

La Chambre des représentants a déjà adopté sa propre version de la réforme en décembre.