Le président américain, Barack Obama, s'est employé jeudi à accélérer le rythme d'une réforme mettant fin aux abus des sociétés de cartes de crédit, au nom d'innombrables Américains pris à la gorge.

Lors d'une réunion publique à Rio Rancho (Nouveau-Mexique, sud-ouest), M. Obama a pressé le Congrès d'achever dans les prochains jours son travail sur une proposition de loi en ce sens, pour qu'il puisse promulguer le texte d'ici au 25 mai comme il a promis de le faire.

Dans un pays où le crédit est roi et où ses dérèglements ont grandement contribué à la crise internationale, la Chambre des représentants a déjà adopté il y a deux semaines sa version d'un texte qui interdirait aux sociétés de cartes de crédit d'imposer des taux d'intérêt rétroactifs aux détenteurs en retard de paiement.

Le Sénat travaille à sa propre version sur laquelle il paraissait tout près de voter jeudi. Les deux chambres du Congrès devront ensuite réconcilier leurs textes.

«Trop, c'est trop, le moment est venu pour que les consommateurs bénéficient de protections fortes et fiables», a dit M. Obama devant des centaines de personnes, dont plusieurs dizaines lui avaient écrit parce qu'elles se débattaient avec la dette de leur carte de crédit.

«Le moment est venu pour une réforme fondée sur la transparence, la responsabilisation et la responsabilité mutuelle, des valeurs fondamentales pour la nouvelle économie dont nous cherchons à jeter les fondations», a-t-il dit.