Les négociations qui avaient repris à l'Aluminerie de Bécancour viennent de prendre une mauvaise tournure. Le Syndicat des Métallos affirme que l'employeur a annulé toutes les rencontres de négociations qui étaient prévues, alors que l'employeur a confirmé vouloir prendre un temps de réflexion.

Après une rencontre en comité restreint, les négociations avaient finalement repris récemment chez ABI.

Un lockout des 1030 travailleurs, membres de la section locale 9700 du Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, a été décrété par la direction il y a plus de 13 mois, le 11 janvier 2018.

Le Syndicat des Métallos affirme vendredi que la direction d'ABI a annulé toutes les rencontres de négociation qui étaient prévues au cours des prochains jours. Et il y en avait « quelques-unes » planifiées, a-t-il précisé.

Les Métallos soutiennent qu'ils ont proposé à la direction de poursuivre au moins les négociations sur les sujets sur lesquels il est encore possible de cheminer, mais que cela n'a rien donné. « L'employeur a annoncé son intention d'y réfléchir, sans toutefois fixer d'échéance à sa réflexion ou de date de négociation », indique le syndicat.

En fin de journée, la direction d'ABI a confirmé vouloir prendre un certain temps pour réfléchir. « En raison de l'absence de progrès dans les discussions avec la partie syndicale au cours des derniers jours, la direction d'ABI prend quelques jours pour examiner les prochaines étapes », a confirmé la direction de l'entreprise.

Le président du syndicat, Clément Masse, reproche à ABI de « chercher un prétexte pour interrompre les négociations » et dit se questionner sur sa volonté réelle de négocier.

La direction d'ABI assure qu'elle est « déterminée à mettre fin au lockout ». Mais elle veut aussi « assurer la compétitivité à long terme de l'usine ».

ABI est propriété à 75 % d'Alcoa et à 25 % de Rio Tinto.