Les cours du pétrole montaient mercredi, au lendemain d'un jour férié qui a vu les places new-yorkaise et londonienne fermées et au surlendemain d'une dégringolade, en pleine tourmente boursière.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février prenait 1,17 dollar à 43,70 dollars vers 9 h 45, soit moins d'une heure après l'ouverture.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 78 cents à 51,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange de Londres.

Les cours du pétrole, qui avaient fortement reculé la semaine dernière, avaient de nouveau chuté lundi, le WTI perdant 6,7 % et le Brent, 6,2 %, affectés par les turbulences à Wall Street ainsi que par une potentielle surabondance de l'offre de pétrole.

« Cette dégringolade juste avant Noël s'est produite principalement en raison du plongeon à Wall Street », a commenté Matt Smith de ClipperData. L'indice vedette Dow Jones Industrial Average a notamment enregistré sa chute la plus importante de son histoire une veille de Noël, en lâchant 2,91 %.

« Le marché des actions est plus robuste mercredi, et cela fait rebondir dans le même temps les cours du pétrole », a ajouté le spécialiste.

Les cours du brut à New York et Londres demeuraient tout de même en retrait de plus de 40 % par rapport à leur récent sommet du mois d'octobre, et évoluaient à leur plus bas niveau depuis l'été 2017.

Du côté des pays producteurs, « l'Organisation des pays exportateurs de pétrole [OPEP] évoque une réunion extraordinaire pour envoyer un message clair : que leurs membres ne peuvent plus supporter la chute des cours et qu'ils sont prêts à tout pour l'interrompre », a affirmé Phil Flynn de Price Futures Group.  

Le plongeon du prix du baril affecte lourdement les finances des membres de ce cartel, qui a déjà décidé début décembre, en compagnie notamment de son partenaire russe, de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour à partir du 1er janvier pour soutenir les prix et résorber l'excédent d'or noir sur le marché.

Or, « il est difficile d'imaginer qu'une décision de l'OPEP pourrait avoir un quelconque effet si les marchés continuent à chuter », a estimé M. Flynn.

Traditionnellement publié le mercredi, le rapport hebdomadaire de l'agence américaine d'information sur l'énergie sur les stocks était quant à lui attendu vendredi, en raison d'un jour férié cette semaine et de l'actuelle fermeture partielle des administrations, le shutdown.