Les exportations de pétrole brut canadien par chemin de fer ont atteint le niveau record de 327 229 barils par jour en octobre, a indiqué vendredi l'Office national de l'énergie (ONÉ).

Cela représente une hausse de plus de 21 % par rapport aux 269 829 barils par jour de septembre. C'était en outre la première fois que les exportations ferroviaires dépassaient le cap des 300 000 barils par jour - en octobre 2017, seulement 137 000 barils par jour avaient quitté le pays à bord de wagons.

La surabondance de l'offre de pétrole dans l'Ouest canadien est attribuée à la saturation du réseau de pipelines d'exportation, une situation qui a fait baisser le prix de référence d'un mélange de pétrole bitumineux.

Le prix du baril de Western Canadian Select était inférieur de plus de 50 $ US à celui du baril de référence, le West Texas Intermediate de New York, en octobre.

Ces écarts ont été ramenés à environ 15 $ US le baril depuis, notamment lorsque le gouvernement de l'Alberta a annoncé, au début décembre, qu'il imposerait des réductions de production de pétrole brut à compter du 1er janvier.

La province a également promis d'acheter jusqu'à 80 locomotives et 7000 wagons-citernes pour aider à acheminer le pétrole vers les marchés à partir de la fin 2019.

Le géant des sables bitumineux, Suncor Énergie a fait valoir la semaine dernière que l'intervention du gouvernement albertain avait rendu le transport de brut par rail « non rentable ». Les analystes estiment qu'il en coûte environ 20 $ US le baril pour acheminer du pétrole canadien par chemin de fer vers les marchés de la côte américaine du golfe du Mexique, de sorte que des écarts de prix moins importants rendent la pratique moins attrayante.