Le cours du pétrole brut a grimpé lundi pour une cinquième séance de suite, contribuant ainsi à la progression de la Bourse de Toronto.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 63,66 points pour clôturer à 15 730,79 points, soutenu par les gains des secteurs de l'énergie et de l'industrie. Ceux-ci ont progressé de 1,6% et 0,78% respectivement.

Le dollar canadien en a aussi profité et s'est apprécié de 0,44 cent US à 75,01 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du baril de pétrole a grimpé de 84 cents US à 53,08 $ US, tandis que le cours du lingot d'or a laissé 3,40 $ US à 1253,90 $ US l'once. «Chaque fois qu'on parle d'incertitudes géopolitiques liées au Moyen-Orient, on voit les prix du pétrole réagir à la hausse», a noté Craig Fehr, un stratège des marchés canadiens chez Edward Jones, à Saint-Louis.

Wall Street a fini proche de l'équilibre faute d'actualité économique marquante, d'autant que les investisseurs ne s'affolaient pas du regain de tensions internationales: le Dow Jones a pris 0,01% et le Nasdaq 0,05%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a gagné 1,92 point à 20 658,02 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 3,11 points à 5880,93 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 1,62 point, soit 0,07%, à 2357,16 points.

«C'était très limité aujourd'hui en matière d'actualité économique, tandis que la Bourse a simplement ignoré les tensions géopolitiques», a résumé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

Les derniers jours ont été marqués par le bombardement inattendu des forces syriennes par les États-Unis et, lors du week-end, les relations se sont tendues entre Washington et les alliés de Damas, notamment Russie et Iran, qui ont menacé de représailles.

A cela s'ajoute le ton offensif pris par la diplomatie américaine face à Pyongyang, le secrétaire d'État Rex Tillerson ayant prévenu vendredi que les États-Unis étaient prêts à «agir seuls» si nécessaire contre la Corée du Nord.

Ces actualités «auraient pu affecter les marchés, mais ne l'ont pas vraiment fait», a reconnu Bill Lynch, de Hinsdale Associates. «Il ne se passe manifestement pas grand-chose aujourd'hui... Et cela risque d'être le cas pendant toute la semaine.»

Wall Street restera fermée pour le Vendredi saint et, d'ici là, n'aura guère à se mettre sous la dent que les premiers résultats du secteur bancaire avec, jeudi, Wells Fargo, Citigroup et JPMorgan.

Seul élément un tant soit peu notable lundi, la Bourse a été «soutenue par la hausse des cours pétroliers», a jugé M. Cardillo.

Les cours de l'or noir ont fini au plus haut depuis un mois à New York, profitant de bonnes perspectives de la demande tandis que les inquiétudes sur une offre trop abondante passaient au second plan.

Parmi les valeurs, Wells Fargo, qui a rejeté lundi la responsabilité d'un vaste scandale des comptes fictifs sur son ex-PDG et une autre dirigeante, a perdu 0,55% à 54,54 $US.

L'exploitant de stations de ski Intrawest Resorts Holdings, propriétaire de la station Tremblant,  a chuté de 6,7% à 23,60 $US après l'annonce de son rachat pour presque 1,5 milliard US par les groupes non cotés Aspen Skiing et KSL Capital Partners.

Les investisseurs surveillaient les constructeurs automobiles General Motors (+0,77% à 33,97 $US) et Tesla (+3,26% à 312,39 $US), le second venant de détrôner le premier en tête des capitalisations du secteur à Wall Street.

- Avec La Presse canadienne