Les cours du pétrole ont achevé vendredi une semaine hésitante par une baisse, plombés par un indicateur confirmant le risque d'une reprise de la production américaine cette année.

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI)», référence américaine du brut, a perdu 61 cents à 53,17 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (NYMEX).

«Les zigzags continuent sur le marché», a résumé John Kilduff, d'Again Capital.

Depuis une semaine, les cours évoluent de façon particulièrement hésitante, sans pour autant sortir de la fourchette de quelque dollars dans laquelle ils sont coincés depuis le début de l'année.

«Ils ont baissé aujourd'hui après avoir monté hier - après avoir baissé mercredi, après avoir monté mardi...», a ironisé dans une note Matt Smith, de ClipperData.

Principale raison avancée à ces hésitations, le marché manque dans l'immédiat de concret sur les perspectives de réduction de l'offre mondiale, après avoir bondi fin 2016 dans la foulée de l'annonce d'accords de baisses de production entre de nombreux pays, en premier lieu les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Non seulement les investisseurs attendent d'être sûrs que ces accords soient appliqués, mais ils ont aussi peur que ces pactes encouragent une reprise de la production aux États-Unis, absents de ces pactes.

Sur ce plan, le marché a subi vendredi un nouveau coup avec l'annonce d'une nette hausse du décompte des puits de pétrole en activité aux États-Unis, établi par le groupe Baker Hughes, qui s'était déjà inscrit au plus haut depuis 2015 la semaine précédente.

«Le décompte d'aujourd'hui sur les puits confirme une nouvelle fois la tendance aux États-Unis», autrement dit une reprise de l'activité des producteurs, a souligné M. Kilduff.

La semaine avait déjà été marquée mercredi par des chiffres plutôt défavorables sur l'offre américaine, cette fois publiés par le département de l'Énergie (DoE), qui témoignaient d'une nette hausse des stocks de brut.