TransCanada affirme être toujours pleinement engagée envers la construction de son controversé pipeline Keystone XL, que le président américain Barack Obama a rejeté l'an dernier.

L'exploitant de canalisations a indiqué mercredi qu'il évaluait différentes façons d'approcher la nouvelle administration élue mardi pour discuter des bénéfices potentiels du projet.

Le président désigné Donald Trump a indiqué à plusieurs occasions qu'il était favorable au pipeline Keystone XL et a invité TransCanada à resoumettre son projet dans le cadre de sa plateforme.

L'administration Obama avait rejeté en novembre dernier le pipeline, qui transporterait du bitume des sables bitumineux de l'Alberta vers la côte américaine du golfe du Mexique, parce qu'elle avait évalué qu'il ne répondait pas à l'intérêt national des États-Unis.

En réaction, TransCanada a déposé une demande d'arbitrage en vertu de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) au sujet du pipeline et cherche à obtenir 15 milliards $ US en indemnité. La société de Calgary fait valoir que le rejet du projet est arbitraire et motivé par des considérations politiques.

Le PCC attend de Trump le feu vert de Keystone XL

Le Parti conservateur du Canada attend de Donald Trump une approbation rapide du projet Keystone XL, a indiqué mercredi leur chef Rona Ambrose.

«Le président élu Trump a bien fait comprendre qu'il soutient le pipeline Keystone XL, tout comme le premier ministre Trudeau», a souligné Rona Ambrose dans un communiqué.

Aussi, il faut que Justin Trudeau et Donald Trump fassent «de l'approbation de ce projet créateur d'emplois une priorité absolue», a-t-elle ajouté.

En revanche, les conservateurs, battus il y a un an aux élections après une décennie au pouvoir, réclament de Donald Trump de «maintenir un solide programme de libre-échange», soit exactement l'inverse de ce qu'a promis le milliardaire américain pendant toute la campagne de la présidentielle.

Avec le libre-échange, Mme Ambrose veut s'assurer que «les Canadiens et les entreprises canadiennes continuent de bénéficier de l'ALÉNA» et demande à M. Trump de tout faire pour ratifier le Partenariat transpacifique (TPP).

Or, le président élu a toujours affiché son «intention de renégocier» l'ALÉNA, et de retirer les États-Unis du TPP.

- Avec Agence France-Presse