Même sans port pétrolier, le Québec aura sa part des retombées économiques du projet Énergie-Est, qui prendront la forme «d'emplois de qualité».

C'est l'assurance qu'a donnée hier Louis Bergeron, nouveau porteur du projet de TransCanada au Québec, qui participait à un forum sur les ressources naturelles organisé par la chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Plus de détails à venir

«On parle d'emplois de qualité qui pourraient se répartir un peu partout au Québec», a dit M. Bergeron, qui a ajouté que des annonces viendront plus tard.

Ces retombées pourraient être plus importantes que celles associées au port pétrolier qui aurait pu être construit au Québec, et qui a été abandonné par TransCanada.

Louis Bergeron, nommé en août vice-président de TransCanada pour le Québec et le Nouveau-Brunswick, vient de chez Ultramar, où il a piloté la construction du pipeline entre Québec et Montréal.

Il a fait savoir que dans le but de répondre aux conditions du gouvernement du Québec concernant les retombées de son projet Énergie-Est au Québec, TransCanada a ouvert un bureau permanent à Montréal et a entrepris de recruter des fournisseurs. «On fait nos devoirs pour maximiser les retombées au Québec», a-t-il dit.

Pas d'inquiétudes chez TransCanada

Les déclarations du premier ministre Phillippe Couillard qui, à la conférence de Paris, s'est prononcé contre l'exploitation du pétrole au Québec et a prédit l'élimination du gaz naturel en 2050, n'ont pas fait trop de vagues.

Le vice-président de TransCanada a assuré que le modèle d'affaires de son entreprise n'est pas menacé. «La mission de l'entreprise est de répondre aux besoins des consommateurs avec les infrastructures requises pour fournir de l'énergie. Actuellement, c'est dans les produits pétroliers. Ce n'est pas nécessairement un besoin pour les 100 prochaines années, mais ça peut être un besoin pour les prochaines décennies.»

Si le portrait énergétique devait changer radicalement, TransCanada s'adaptera, a assuré Louis Bergeron. «On a un portefeuille de projets de 48 milliards. On en a dans les pipelines, les énergies vertes, les gazoducs. Les investissements vont suivre les besoins du marché.»