Une nouvelle vague de suppressions d'emplois frappe le secteur canadien de l'énergie, alors que deux sociétés pétrolières ont annoncé mardi l'élimination d'un total de 900 emplois, essentiellement à Calgary.

Penn West Petroleum réduira son effectif de 35% en rompant ses liens avec plus de 400 employés à temps plein et sous-traitants.

ConocoPhillips Canada prévoit pour sa part de mettre à pied 400 employés et 100 sous-traitants, soit une réduction de 15% de son effectif.

Penn West [[|ticker sym='t.pwt'|]]  a précisé que la plupart des mises à pied annoncées mardi étaient effectives immédiatement, tandis que ConocoPhillips a indiqué lundi à ses employés que la réduction de sa main-d'oeuvre aurait lieu vers la mi-octobre.

«Nous n'entrevoyons pas beaucoup de correction à court terme (...) Cela change vraiment, en quelque sorte, la façon dont nous travaillons et cela entraîne, malheureusement, des réductions d'effectif», a affirmé mardi le porte-parole de ConocoPhillips, Rob Evans.

Selon M. Evans, les coupes chez ConocoPhillips s'inscrivent dans le cadre d'une réduction de 10 pour cent de l'effectif global du grand producteur américain. À l'échelle mondiale, le géant de l'énergie supprimera environ 1810 emplois.

Le président et chef de la direction de Penn West, Dave Roberts, a aussi indiqué mardi, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes, qu'il s'attendait à ce que le cycle actuel soit «prolongé et de plus en plus volatil».

Penn West estime que ses réductions de personnel diminueront ses dépenses d'environ 45 millions par année.

La société suspendra en outre son dividende après le paiement d'octobre, pour une économie de 20 millions par année, diminuera les compensations du conseil de 40 à 50 pour cent et réduira davantage le budget de dépenses en immobilisations de 75 millions.

Cette dernière réduction ramène le budget de dépenses de Penn West à 500 millions - soit 40% de moins que son plan original pour 2015, qui visait à investir 840 millions.

Pour 2016, la société prévoit de couper encore davantage ses dépenses en immobilisations, d'entre 150 millions et 250 millions par rapport au niveau de cette année, dans l'intention de garder ces dépenses à un niveau inférieur à celui des flux de trésorerie tirés des activités.

Le baril de pétrole brut s'échange en deçà de la barre des 50 $ US ces dernières semaines, tandis qu'il valait plus de 100$ US au début de l'été dernier.