L'année 2012 commence bien mal pour les 350 syndiqués de Lab Chrysotile à Thetford Mines: deux jours après l'annonce de la faillite de leur employeur, les ouvriers ont appris vendredi que leurs retraites seront lourdement amputées.

Les représentants des travailleurs se sont vu confirmer la mauvaise nouvelle en rencontrant vendredi le dirigeant de la mine d'amiante, Simon Dupéré. Il s'agissait de la première réunion entre la partie patronale et le syndicat depuis l'annonce de la faillite.

Selon Gordon Ringuette, porte-parole du syndicat des Métallos, Lab Chrysotile devait toujours quelque 7 millions au régime de retraite. Comme les dettes de l'entreprise étaient beaucoup plus importantes que ses actifs au moment de la faillite, le syndicat ne peut espérer combler qu'une petite partie de ce manque à gagner avec le dépôt de bilan.

Concrètement, les chèques des 299 retraités actuels seront réduits dès que le syndic de faillite aura terminé son travail. Les employés actuels, eux, devront se trouver un nouveau véhicule financier pour s'assurer un revenu durant leurs vieux jours, en retirant toutefois une partie des sommes cotisées.

Simon Dupéré aurait aussi fait savoir qu'il souhaitait relancer la mine d'amiante sur de nouvelles bases. Gordon Ringuette condamne déjà les plans de l'employeur, qui veut selon lui effectuer «une relance sur le dos des travailleurs».

La mine avait interrompu ses activités depuis novembre dernier.