Les stocks de pétrole brut ont augmenté la semaine dernière aux États-Unis, contrairement à ce qu'attendaient les analystes, tandis que ceux d'essence ont progressé bien plus que prévu, selon des chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Énergie.

Les stocks de brut se sont étoffés de 2,9 millions de barils, à 373,8 millions de barils lors de la semaine achevée le 27 mai. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à l'inverse à une baisse de 1,2 million de barils.

Ces réserves sont supérieures de 2,9% à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère, au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année.

Les stocks d'essence ont enregistré une hausse de 2,6 millions de barils à 212,3 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une progression de seulement 300 000 barils.

L'état de ces réserves est très surveillé alors que le pays aborde la période estivale, marquée habituellement par une augmentation de la consommation de carburants.

Elles sont inférieures à leur niveau de l'an dernier (-3,1%), et se situent au milieu de la fourchette moyenne.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reculé de 1,0 million de barils, à 140,1 millions de barils. Les analystes anticipaient un recul moins marqué, de 200 000 barils.

Ces stocks sont inférieurs de 8,4% à leur niveau il y a un an, dans le haut de la fourchette moyenne.

Toutes catégories confondues, les réserves pétrolières américaines ont augmenté de 7,2 milliards de dollars.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,7 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit 5,0% de moins qu'un an plus tôt.

La demande d'essence a reculé de 0,5% sur un an, et celle de produits distillés de 5,0%.

Les raffineries américaines ont très légèrement ralenti leur cadence: elles ont fonctionné à 86,0% de leurs capacités, contre 86,3% la semaine précédente.

Vers 15h15 GMT (11h15, heure de Montréal), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet perdait 96 cents à 99,33 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert quasi stable.