Les prix du pétrole se sont stabilisés lundi à New York, comblant les nettes pertes enregistrées plus tôt dans la séance alors que le marché tentait d'évaluer l'impact du séisme au Japon sur la demande de brut, et que les tensions persistaient au Moyen-Orient.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 101,19 dollars, en hausse de 3 cents par rapport à vendredi.

«Le marché du pétrole s'est un peu emballé, le baril tombant jusqu'à 98,47 dollars, et on voit se développer des niveaux de soutien», a constaté Rich Ilczyszyn, de Lind-Waldock.

Le net repli observé à l'ouverture, lié aux craintes de voir la demande de brut du Japon diminuer après le terrible séisme qui a secoué le pays vendredi, s'est comblé au fur et à mesure de la séance, l'évolution du cours devenant même positive en toute fin.

«On n'est pas sorti d'affaires au Moyen-Orient», a souligné M. Ilczyszyn, même si l'attention des investisseurs s'en était un peu éloignée pour se concentrer sur le Japon.

Plus d'un millier de soldats saoudiens sont arrivés lundi à Bahreïn, selon les indications d'un responsable saoudien à l'AFP sous couvert de l'anonymat. Des troupes de la force commune des pays du Golfe étaient attendues dans l'émirat, venues aider à rétablir l'ordre alors que s'intensifie la contestation visant la dynastie sunnite.

«Ils ne se trouvent qu'à 60 miles (un peu moins de 100 kilomètres, ndlr) d'une zone clé pour l'exportation de pétrole», a souligné Rich Ilczyszyn.

En Libye, les forces de Mouammar Kadhafi avançaient sur Benghazi, la «capitale» des rebelles.

Auparavant, les investisseurs avaient passé l'essentiel de la séance à tenter d'évaluer l'impact du violent séisme et du tsunami qui ont ravagé le nord-est du Japon sur la demande de pétrole brut.

La catastrophe «a provoqué des dégâts importants au Japon ainsi que des arrêts ou suspensions de l'activité de certaines raffineries», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

La fermeture des raffineries va à court terme affecter la demande de brut.

Entre 1,1 million de barils par jour et 1,4 million des capacités de raffinage sont hors service, soit un peu moins d'un tiers de la capacité totale au Japon, a rapporté Hussein Allidina, de Morgan Stanley.