Le groupe aurifère canadien Barrick Gold (T.ABX), numéro un mondial du secteur, est repassé dans le vert en 2010, avec notamment un bénéfice net record au quatrième trimestre, grâce à la hausse des prix et des ventes d'or et de cuivre.

Pour l'ensemble de 2010, Barrick a dégagé un bénéfice net de près de 3,3 milliards de dollars américains, alors qu'il avait subi une perte de plus de 4,2 milliards de dollars en 2009 après avoir racheté ses contrats de vente d'or à prix fixe pour pouvoir profiter de la flambée du métal jaune.

Barrick a augmenté ses ventes d'or de 6% en 2010, à plus de 7,7 millions d'onces (219 tonnes), à un prix moyen de 1.225 dollars l'once, soit une hausse de 25% par rapport à 2009. La production s'est également établie à plus de 7,7 millions d'onces, tandis que les coûts étaient en baisse, à 457 dollars l'once. Le chiffre d'affaires a bondi de 34%, à plus de 10,9 milliards de dollars.

Au quatrième trimestre, Barrick a dégagé un bénéfice net record de 896 millions de dollars, multiplié par quatre par rapport aux 215 millions de dollars enregistrés un an auparavant.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 0,95 dollar, excédant largement les attentes des analystes, qui tablaient plutôt sur 0,84 dollar.

Les prix de vente moyen de l'or et du cuivre étaient en hausse au quatrième trimestre, tout comme les ventes d'or, ce qui a largement compensé la hausse des coûts de production.

Pour 2011, Barrick mise sur une production semblable à celle de 2010, soit de 7,6 à 8 millions d'onces, mais s'attend à une hausse de ses coûts de production, à environ 450 à 480 dollars l'once, en raison de l'exploitation de filons moins riches et d'une augmentation des coûts de main-d'oeuvre en Amérique du Sud et en Australie.

Barrick prévoit de porter sa production d'or à 9 millions d'onces (255 tonnes) d'ici cinq ans, tout en diminuant ses coûts de production avec l'exploitation à partir de l'an prochain de son riche gisement de Pueblo Viejo, en République dominicaine, puis, en 2013, de celui de Pascua-Lama, à la frontière entre l'Argentine et le Chili, dans les Andes.

L'action du groupe a ouvert en hausse de plus de 2% à la Bourse de Toronto.