Les prix du pétrole ont fini en légère hausse lundi à plus de 87$, se repliant toutefois légèrement après avoir atteint un nouveau plus haut en deux ans, sous la pression d'un dollar raffermi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 87,06$, en hausse de 21 cents par rapport à vendredi.

«C'est juste une journée un peu calme après l'euphorie de la semaine dernière», a observé Matt Smith, de Summit Energy.

Le baril de brut texan avait grimpé de 5,42$ entre lundi et vendredi derniers, dopé par les mesures de relance annoncées aux Etats-Unis et la chute du dollar qui en a découlé.

Le raffermissement de la monnaie américaine, entamé vendredi et qui s'est poursuivi à l'ouverture de la semaine, a limité la progression du marché.

Bien que le sursaut sur le marché des changes de la monnaie américaine, grandement malmenée la semaine passée, fasse pression sur les prix du brut, le baril a atteint un nouveau sommet depuis deux ans en montant à 87,49$ pendant les échanges électroniques.

«Le marché a toujours un point de vue haussier sur le pétrole, a expliqué Tom Bentz, de BNP Paribas. Les mesures de relance ainsi que les chiffres de l'emploi (publiés vendredi) sont des éléments de soutien.»

Le relevé hebdomadaire des prises de positions des courtiers sur le marché a montré que les fonds spéculatifs avaient augmenté leurs positions à la hausse. Celles-ci sont à leur plus haut niveau depuis juin 2006, a rapporté Tom Bentz.

Après cette «pause» lundi, au terme d'une séance dénuée d'actualité susceptible de donner une direction aux échanges, le marché se préparait pour une semaine qui sera animée par des informations «plus fondamentales pour le marché du pétrole», a noté Matt Smith, avec les rapports mensuels de l'EIA, mardi, et de l'Agence internationale de l'Energie vendredi.

«Les investisseurs vont regarder à quoi va ressembler la demande l'année prochaine», a souligné M. Smith.