Les prix du pétrole se sont repliés mardi à New York après deux séances de nette progression, le baril repassant sous 77$, malgré des indicateurs meilleurs qu'attendu publiés aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 76,80$, en recul de 39 cents par rapport à la veille.

La séance a été marquée par une certaine hésitation, la publication d'indicateurs meilleurs que prévu aux États-Unis limitant les pertes du marché dès l'ouverture.

Les chiffres des ventes de détail notamment se sont révélés plus solides que les estimations.

En outre, «les inquiétudes liées à d'éventuelles interruptions de livraisons après la fermeture de plusieurs oléoducs (de la société) Enbridge» se sont calmées au fur et à mesure de la séance, a noté Jason Schenker, de Prestige Economics.

«Il semble qu'Enbridge soit en train de travailler sur le problème» et les spéculations allaient bon train sur une réouverture, même si le fournisseur d'énergie canadien ne donnait pour l'instant aucune date, a souligné l'analyste.

Le marché s'interrogeait sur l'impact de la fermeture de l'oléoduc 6A dans l'Illinois sur des réserves très abondantes aux États-Unis, proches de la capacité maximale au principal terminal pétrolier du pays à Cushing, dans l'Oklahoma. L'oléoduc concerné à une capacité de 670 000 barils par jour, et transporte le brut canadien vers le Midwest.

«Les attentes du marché selon lesquelles les stocks vont diminuer de 2,3 millions de barils semblent excessives, étant donné que l'oléoduc n'a été fermé que jeudi et que cela ne porte donc que sur deux jours du rapport hebdomadaire», ont souligné les analystes de Commerzbank.

Les estimations des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires pointaient vers une baisse de 2,6 millions de barils pour les stocks de brut.

Enbridge s'activait également sur l'oléoduc 6B, dans le Michigan (également au nord des États-Unis), sur lequel une fuite avait été détectée en juin.