Les prix du pétrole ont reculé à New York mardi, en raison d'inquiétudes pour le système bancaire européen, mais ont nettement réduit leurs pertes après l'annonce d'une explosion dans une raffinerie au Mexique.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 74,09$, en baisse de 51 cents par rapport à vendredi.

Le marché new-yorkais était fermé lundi, jour de la fête du Travail aux États-Unis.

En baisse de plus de 2% une grande partie de la séance, les cours ont refait une partie de leurs pertes après l'annonce d'une explosion meurtrière dans une raffinerie de la compagnie Pemex au Mexique.

Cet accident «devrait soutenir la demande de produits» pétroliers du Mexique à l'importation, a expliqué Antoine Halff, de la maison de courtage Newedge Group.

«Le Mexique a une capacité de raffinage réduite, c'est un net importateur de produits, a-t-il ajouté. Si cette raffinerie est rendue inopérante de manière inattendue, cela peut créer une demande de substitution.»

La raffinerie «Ing. Hector R. Lara Sosa» de Cadereyta, située dans le nord du pays, est la plus moderne des six exploitées par Pemex sur le territoire national. Elle traite 235 000 barils par jour, selon M. Halff.

Le Mexique, dont la capacité de raffinage est insuffisante pour les besoins du pays, importe du carburant des États-Unis, d'où la réaction des marchés américains.

En début de séance, les cours avaient pâti des «inquiétudes pour les banques européennes», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le Wall Street Journal a mis en doute les résultats des tests de résistance des banques menés dans l'Union européenne, dont les résultats avaient été publiés il y a un mois et demi. Le quotidien financier américain estime que certains risques qu'elles courent ont été sous-évalués.