Les prix du pétrole ont reculé jeudi à New York sous la pression des inquiétudes pour la demande de brut, face à un ralentissement de la croissance américaine illustré par des indicateurs décevants.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 76,62$, en recul de 42 cents par rapport à la veille.

«Le principal élément directeur a été, malgré le repli du dollar, les données économiques. En terme d'indicateurs avancés, les chiffres de l'activité manufacturière dans les régions de New York et Philadelphie ont été assez mous», a expliqué Jason Schenker, de Prestige Economics.

Les indices reflétant l'activité manufacturière dans ces deux régions de l'est des États-Unis et qui portent sur le mois de juillet en cours se sont révélés inférieurs aux attentes et signalaient un ralentissement de l'expansion économique dans le pays, un élément négatif pour la demande en énergie.

«Le marché est très nerveux, il scrute les indicateurs avancés sur la reprise», a rapporté Jason Schenker.

À cet égard, «il pourrait ressentir encore plus de pression de la part de la situation économique dans les jours à venir», a-t-il avancé.

Mercredi déjà, la banque centrale américaine avait revu en baisse ses prévisions de croissance pour l'économie du pays, renvoyant dans le rouge un baril pourtant monté en séance jusqu'à plus de 78$.

La séance avait commencé sur un sentiment mitigé, après les chiffres de croissance en Chine, ralentie elle aussi, tout de même de 10,3% au deuxième trimestre 2010.

«Aujourd'hui, vous avez un rapport indiquant une croissance ralentie en Chine et un euro résurgent qui font se demander aux courtiers s'ils doivent se concentrer sur le dollar plus faible ou des perspectives de demande de pétrole moins importante», a constaté Phil Flynn, de PFG Best Research.

La monnaie européenne est en effet remontée à plus de 1,29$, ce dernier étant pénalisé par les indicateurs publiés.