Les prix du pétrole ont progressé pour la troisième séance consécutive vendredi à New York, soutenus par un retour relatif de la confiance des marchés financiers en la reprise de l'économie mondiale.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 76,09$, en progression de 65 cents par rapport à la veille.

Il accumule une hausse de 4,11$ depuis mardi soir, soit près de 6%.

À Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 71 cents à 75,42$.

«Il n'y a pas vraiment de nouvelle» propre au marché pétrolier, a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «Les gens continuent de se montrer optimistes pour la demande en raison des chiffres de l'emploi», qui ont montré jeudi un recul plus fort que prévu du nombre de nouveaux chômeurs aux États-Unis la semaine dernière, «et de la progression du marché boursier cette semaine.»

«Il y a beaucoup d'argent disponible qui attend d'être placé, a-t-il ajouté. Quand le sentiment du marché vis-à-vis de l'économie mondiale s'améliore, on voit des rebonds (des prix) de ce genre. Jusqu'à ce qu'une nouvelle, que ce soit concernant la croissance en Chine ou les dettes publiques, donne l'envie de retirer son argent» des matières premières.»

Déjà portés par le fort rebond des marchés boursiers cette semaine, les cours ont reçu le soutien jeudi du département américain de l'Énergie (DoE), qui a fait état d'une chute de cinq millions de barils des réserves de brut la semaine dernière aux États-Unis.

Les prix «continuent de reprendre leur terrain perdu, se consolidant autour de 75$, alors que le marché recommence prudemment à se préoccuper des facteurs spécifiques au pétrole», ont estimé les analystes de Barclays Capital.

La demande des Américains s'affiche désormais en hausse de 5,1% sur un an, à 19,3 millions de barils par jour, selon de DoE.

«Il ne fait aucun doute qeu la demande s'améliore, mais il faut que cela se poursuive», a commenté Phil Flynn, de PFG Best Research.

«Le marché reste bien approvisionné, comme c'est le cas depuis plus d'un an, a nuancé Tom Bentz, de BNP Paribas. À moins que les stocks de brut ne baissent de sept millions de barils par semaine pendant trois mois, il sera difficile de se montrer excessivement positif concernant ces chiffres.»

La chute des stocks de brut s'explique en partie par le passage de l'ouragan Alex dans le sud du golfe du Mexique la semaine dernière, qui a brièvement affecté une partie de la production de brut de la zone et retardé les importations.

Sur la côte Ouest, les ouragans Celia et Darby ont également perturbé les importations, a relevé Phil Flynn.