Même si les niveaux d'eau sont anormalement bas au Québec, à cause de la faiblesse des précipitations, Hydro-Québec n'encourt encore aucune difficulté.

Les niveaux d'eau sont effectivement plus bas dans les réservoirs d'Hydro-Québec aussi, mais, pour le moment, les plans n'ont pas à être changés, a assuré en entrevue Marie-Élaine Deveault, porte-parole de la société d'État.

«C'est sûr que les niveaux sont un peu plus bas dans les réservoirs, mais il reste encore plusieurs mois dans l'année où on peut recevoir encore une bonne quantité d'eau. On suit évidemment la situation, mais pour le moment, ça ne change pas nos plans. On va attendre de voir comment va se solder l'année», a indiqué Mme Deveault.

Hydro-Québec dispose de plusieurs outils pour gérer la situation et s'ajuster, le cas échéant. «On a différents réservoirs qu'on gère de façon pluriannuelle, c'est-à-dire qu'ils sont là pour équilibrer, justement, la faible hydraulicité d'une année par rapport à une autre. Ce sont des résevoirs qu'on gère sur plusieurs années. On en a plusieurs qui sont très grands et qui sont situés, notamment, à la Baie James et d'autres sur la Côte-Nord, ce qui nous permet de faire face à des saisons comme on connaît présentement», a expliqué la porte-parole.

Quand, dans le passé, Hydro-Québec avait eu des problèmes de faible hydraulicité qui lui avaient causé des maux de tête, cela était dû à de faibles précipitations pendant plusieurs années, a souligné Mme Deveault.

«Il y avait plusieurs années de file où on avait connu des faibles précipitations», à cette époque. «À ce moment-là, on ajuste nos stratégies en conséquence, notamment pour la production ou les exportations.»

Hydro-Québec est bien armé, aussi, pour faire face à la canicule qui doit se prolonger jusqu'à vendredi au moins. La consommation d'électricité augmente, en effet, à cause de la climatisation de plusieurs édifices et résidences, mais on est loin d'un véritable pic de consommation.

À l'heure actuelle, en période de pointe, Hydro-Québec enregistre une demande de 21 000 à 22 000 mégawatts, comparativement à une demande normale d'environ 18 000 mégawatts, l'été. Or, l'hiver, en période de pointe, la demande peut atteindre les 36 000 ou 37 000 mégawatts, a précisé Mme Deveault.

«Ce ne sont pas pour Hydro-Québec de fortes hausses. C'est tout à fait gérable pour nous; il n'y a pas de problèmes», et ce même si la canicule devait se poursuivre pendant plusieurs jours encore, a assuré Mme Deveault.