Les prix du pétrole ont légèrement progressé mardi à New York, le baril passant même brièvement les 87$ pour la première fois depuis octobre 2008, toujours soutenu par les indicateurs positifs publiés ces derniers jours aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 86,84%, en hausse de 22 cents par rapport à la clôture de lundi.

Les cours ont connu une journée hésitante, oscillant une grande partie de la journée autour de l'équilibre, avec un pic à 87,09$, leur plus haut niveau depuis le 9 octobre 2008.

«Les gens deviennent plus optimistes» vis-à-vis de l'évolution de la demande aux États-Unis, a estimé Ellis Eckland, analyste indépendant. «Il semble que les consommateurs fassent plus d'achats, et même le marché de l'emploi s'améliore, c'est très haussier pour le pétrole. La situation économique n'empire pas, il n'y a rien qui puisse pousser les prix vers le bas, et les flux de liquidités soutiennent les prix», a-t-il ajouté.

Selon l'analyste, le marché pétrolier a ainsi continué de profiter des chiffres mensuels de l'emploi aux États-Unis, diffusés vendredi, qui ont montré que 162 000 emplois avaient été créés dans le pays en mars, du jamais vu depuis trois ans.

«Le marché a l'impression que la demande va rebondir rapidement» aux États-Unis, à la faveur de la reprise économique, a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «Mais je ne pense pas que cela se fera aussi vite que certains le pensent. (...) C'est plutôt une stabilisation qu'on observe», a-t-il noté.

L'administration américaine d'information sur l'Énergie a d'ailleurs rabaissé mardi sa prévision de croissance de la consommation de produits pétroliers aux États-Unis en 2010, à 160 000 barils par jour, contre 200 000 b/j dans son rapport précédent.