Les prix du pétrole ont fini en forte hausse lundi à New York, le baril se hissant juste sous les 79$, dans un marché à l'optimisme retrouvé sur la reprise économique mondiale après les chiffres de la croissance au Japon.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 78,90$, un bond de 2,55$ (plus de 3%) par rapport à la clôture de vendredi.

«On a reçu de bonnes nouvelles sur l'économie japonaise. Ajouté à l'affaiblissement du dollar, cela donne une progression non seulement pour le pétrole, mais aussi pour les autres matières premières», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Les marchés ont accueilli positivement lundi les chiffres de l'économie japonaise, qui a connu au troisième trimestre 2009 son plus fort taux de croissance en deux ans et demi, pulvérisant les pronostics et confirmant la fin de la plus longue récession de l'après-guerre.

«Naturellement, pour le pétrole, cet enthousiasme a porté les prix en hausse selon l'hypothèse que des preuves de croissance se traduisent en une demande plus forte», ont expliqué les analystes de MF Global.

Est venu s'ajouter le fort rebond au mois d'octobre des ventes de détail aux États-Unis peu avant l'ouverture du marché, qui a conforté la progression du baril.

«Les prix (du pétrole) sont dictés essentiellement par le dollar faible et les indicateurs économiques», a rappelé Andy Lipow, et la monnaie américaine se repliait lundi, à la fois face à l'euro et face à la livre sterling.

La dépréciation du billet vert pousse les investisseurs à placer leur argent dans les matières premières pour se protéger contre une perte de valeur, et rend par ailleurs les actifs libellés en dollars plus attractifs pour ceux qui sont munis d'autres devises.

Le baril a ainsi quasiment effacé ses pertes des deux dernières séances, déclenchées par un rapport sur la hausse des stocks de produits pétroliers aux États-Unis la semaine précédente.

Le marché «a défendu le seuil technique de 76$ à la baisse (la semaine dernière). Il a tenu bon face à de nombreux signaux, ce qui dénote une force inhérente», a indiqué Mike Fitzpatrick, de MF Global.