Alimentation, biochimie, recherche: les techniciens de laboratoire ont l'embarras du choix lorsque vient le temps de choisir leur domaine. Même si l'industrie pharmaceutique se porte mal au Québec, les perspectives restent bonnes pour les diplômés.

«L'industrie se porte plus ou moins bien selon les secteurs», constate Alain Cassista, directeur de Pharmabio, le comité sectoriel de main-d'oeuvre des industries des produits pharmaceutiques et biotechnologiques.

«Il y a eu beaucoup de pertes d'emplois depuis 2007, en particulier dans la recherche et le développement, ainsi que dans les biotechnologies», ajoute-t-il.

Malgré tout, les entreprises de médicaments génériques ont notamment vu leur nombre d'emplois progresser de 10 % par an depuis 2008, passant de 4100 à 5500. On prévoit également une certaine croissance dans les prochaines années. L'industrie embauche particulièrement dans le secteur médical.

Robert St-Amour, enseignant en chimie et coresponsable de la coordination départementale au collège Ahuntsic, note que les diplômés en techniques de laboratoire - chimie analytique n'ont pas de difficulté à se placer. «Le taux de placement des diplômés est de 100 % depuis 2008, illustre-t-il. Les perspectives 2012-2016 sont favorables pour tout le Québec.»

Les anciens élèves de M. St-Amour sont maintenant à l'emploi d'entreprises agroalimentaires, comme la Brasserie McAuslan, de compagnies de produits chimiques, comme Johnson&Johnson, de centres de recherche ou de laboratoires d'analyse. Quelques-uns se sont aussi tournés vers l'enseignement.

«Les laboratoires de services d'analyses sont souvent la porte d'entrée dans le milieu», indique l'enseignant.

Les conditions de travail sont généralement bonnes pour les techniciens de laboratoire. «Par contre, avec les ennuis que connaissent l'industrie pharmaceutique et les biotechnologies, c'est terminé, le temps où celles-ci offraient des salaires très élevés dès le départ», dit Robert St-Amour. Le salaire moyen d'entrée pour un technicien était de 43 000 $ en 2008. Il n'était plus qu'à 37 000 $ en 2012.

Les techniciens de laboratoire en quelques chiffres

18 000

L'industrie pharmaceutique et les biotechnologies embauchent plus de 18 000 travailleurs au Québec dans quelque 160 entreprises

13 %

Un peu plus de 13 % des postes dans l'industrie biopharmaceutique sont occupés par des techniciens de laboratoire Montréal, Laval, Québec et Sherbrooke représentent les plus grands bassins d'emplois du secteur d'activité au Québec

4500

Le Québec compte plus de 4500 technologistes médicaux

51 %

Environ 51 % des techniciens de laboratoire médical travailleraient dans les hôpitaux

77 % et 49 %

77 % des techniciens de laboratoire médical sont des femmes, tandis que les femmes représentent 49 % des techniciens en chimie Sources: Pharmabio, Emploi-Québec, Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec