André Perron est thérapeute conjugal et familial, métier peu connu du grand public, depuis plus d'une trentaine d'années.

Le titre de thérapeute conjugal et familial est réservé exclusivement aux détenteurs d'un permis émis par l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec. Comme il faut être accrédité par l'Ordre des psychologues du Québec pour pratiquer la psychothérapie.

«La thérapie conjugale et familiale est menée selon une approche systémique. Cette approche consiste à considérer les problèmes personnels qui surgissent et se maintiennent dans l'interaction de la personne avec son entourage», explique-t-il.

Toute personne ayant des problèmes personnels, conjugaux ou familiaux peut consulter un thérapeute conjugal et familial. Que ce soit, par exemple, pour les situations de deuil, de dépendance affective, de dépression, d'échecs amoureux ou relationnels, l'aidant s'intéressera au système social dans lequel évolue la personne ou le couple en détresse.

«Ce qui caractérise l'approche, ce sont les relations de cette personne. On s'intéresse au conjoint, aux enfants, bref aux liens tissés avec elle. Quand une personne ne va pas bien, c'est aussi le système qui ne va pas bien. On considère que les problèmes sont construits, sculptés dans un système. Par exemple, si une personne est en dépression, la famille en souffre», dit-il.

Longue carrière

Titulaire d'un baccalauréat et d'une maîtrise en criminologie, André a travaillé pendant 10 ans au sein de pénitenciers fédéraux. Il a ensuite suivi une formation en thérapie conjugale et familiale.

«J'ai travaillé dans le réseau de la santé pendant 20 ans, au provincial, et, parallèlement, j'ai ouvert mon bureau privé, dit-il. J'y travaillais le midi, le soir et les fins de semaine. Depuis 12 ans maintenant, je fais de la consultation en privé à temps plein.»

André Perron a toujours eu un grand intérêt pour la famille. Le besoin d'aider, d'être utile auprès de personnes souffrantes l'a motivé à choisir sa profession. Toutefois, s'il éprouve de l'empathie à l'égard de ses clients, il ne trouve pas son travail difficile.

«Il y a une façon d'être proche et suffisamment distant à la fois pour voir ce que les gens ne voient pas. Aussi, entre deux séances, il arrive que des solutions se présentent à mon esprit, sans que j'y réfléchisse tout en étant détaché de la situation», confie-t-il.

À savoir

Thérapeute conjugal et familial


MILIEUX DE TRAVAIL: Établissements de santé, établissements scolaires, pratique autonome

PERSPECTIVES D'EMPLOI (2011-2015): Favorables

PERSONNES EN EMPLOI (au 31 mars 2012): 278 membres de l'OTSTCFQ

FORMATION: À noter qu'il n'existe aucun diplôme universitaire en thérapie conjugale et familiale. Pour obtenir le titre, il faut être titulaire d'un diplôme de maîtrise et avoir cumulé plus de 1000 heures de formation, de travail clinique et de supervision.

Source: Emploi Québec et Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec