Designer graphique, journaliste, relationniste, spécialiste du marketing, concepteur de publicités: voilà des exemples de postes dans le grand domaine des communications. Ces types d'emplois amènent souvent leur lot d'inquiétudes par rapport aux perspectives professionnelles.

Par exemple, les perspectives d'emplois d'Emploi-Québec pour les designers graphiques et les illustrateurs sont «acceptables» pour 2011-2015. Elles sont aussi «acceptables» pour les journalistes.

Pourtant, on est devant une autre réalité lorsqu'on regarde les statistiques de placement à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), établissement réputé pour ses programmes en communications.

«D'après le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), 97% de nos diplômés de 2009 du baccalauréat en design graphique étaient en emploi en janvier 2011. Pour le baccalauréat en communication (journalisme), 95% étaient en emploi. Précisons que ces statistiques ne prennent pas en compte les diplômés qui poursuivent leurs études», affirme Sylvie Quéré, directrice adjointe, service de planification académique et de recherche institutionnelle, à l'UQAM.

L'Université fait aussi ses propres statistiques. Les plus récentes concernent la situation des diplômés de 2010-2011, à la fin du mois de janvier dernier.

«Selon nos données, 100% de nos diplômés en journalisme étaient en emploi. Quelque 89% d'entre eux étaient des salariés et 89% travaillaient dans le domaine des communications», indique Mme Quéré. De plus, 100% des diplômés du baccalauréat en design graphique étaient en emploi en janvier dernier; 71% étaient des salariés et 50% travaillaient dans le domaine des communications. Un sur cinq était travailleur autonome et 7%, propriétaires d'entreprise.

La pige

Le domaine des communications compte son lot de pigistes et d'entrepreneurs.

Parfois, la pige est un passage obligé en sortant de l'école. Certains y prennent goût, d'autres cherchent un poste en entreprise. Parfois, c'est le contraire; des jeunes diplômés choisissent d'acquérir de l'expérience et des contacts en entreprise avant de démarrer la leur.

Comment expliquer des perspectives d'emploi simplement «acceptables» d'Emploi-Québec et un si haut taux de diplômés en emploi?

«Le baccalauréat en journalisme est parmi nos programmes les plus contingentés, affirme Mme Quéré. Nous acceptons environ 14% des candidats chaque année. En design graphique, un candidat sur cinq environ est accepté. On n'y va pas seulement par les notes. En design graphique, le portfolio joue pour beaucoup. Ceux qui sont acceptés dans ces programmes ont déjà un talent. De plus, notre formation est très pratique et nous sommes en lien avec les milieux professionnels.»

Il n'y a pas de données du MELS pour le baccalauréat en communication marketing de l'UQAM, qui est très récent.

«Nos statistiques indiquent que 91% des diplômés de 2010-2011 étaient en emploi en janvier dernier», précise Mme Quéré.

Pour les professionnels des relations publiques, des communications et de la publicité, Emploi-Québec parle de perspectives d'emploi «favorables» pour 2011-2015.

«D'après le MELS, 100% de nos bacheliers en communication (relations publiques) de 2009 étaient en emploi en janvier 2011. Nos propres données nous donnent aussi 100% de diplômés en emploi, dont près de 67% dans le domaine des communications», affirme Mme Quéré.

LES GENS EN EMPLOI AU QUÉBEC EN COMMUNICATIONS - 2010

Professionnels des relations publiques et des communications: 13 000

Journalistes: 4500

Designers graphiques: 12 000

Directeur des ventes, du marketing et de la publicité: 30 000

Auteurs, rédacteurs, écrivains: 6000

Source: Information sur le marché du travail, Emploi-Québec