Les 13 syndiqués d'un magasin Couche-Tard (T.ATD.B) du nord-est de Montréal se dotent d'un mandat de moyens de pression excluant la grève pour la suite de la négociation de leur première convention collective.

Ils ont décidé mercredi soir, en assemblée générale, de mettre sur pied un comité de mobilisation après que la partie patronale leur ait dit qu'elle ne pouvait se permettre de leur accorder des augmentations salariales. La succursale est située à l'angle des rues Jean-Talon Est et d'Iberville.

Dans un communiqué publié jeudi, la Fédération du commerce de la CSN affirme que Couche-Tard a accepté d'ouvrir ses livres comptables afin qu'ils soient vérifiés par une firme externe. Cependant, Serge Fournier, président de la Fédération, ne s'attend pas à ce qu'il y ait une masse de profits inscrits aux livres de la succursale.

M.Fournier explique que la succursale achète ses produits à l'entrepôt de la société, situé à Laval. Ce dernier négocie des prix avantageux auprès de ses fournisseurs, mais revend à prix fort aux succursales qui déclarent ainsi de faibles marges bénéficiaires.

Serge Fournier croit qu'il serait indécent qu'Alimentation Couche-Tard gèle les salaires de ses employés alors que le PDG, Alain Bouchard, voit le sien augmenter de 58% pour s'établir à 3,3 millions de dollars par année, selon son affirmation.

La négociation se poursuivra à l'automne pour les employés de la succursale.