La paperasserie n'est pas seulement frustrante, elle coûte aussi aux entreprises canadiennes quelque 31 milliards $ par année, selon un rapport publié lundi par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).

La FCEI affirme que les petites entreprises - celles qui comptent moins de cinq employés - dépensent en moyenne 5942 $ par travailleur pour se conformer à la réglementation gouvernementale, soit environ 45 pour cent de plus que celles de la même catégorie aux États-Unis, qui dépensent 4084 $. Au Québec, l'écart est encore plus important, les petites entreprises déboursant annuellement 6153 $.

Et selon le rapport, la moyenne nationale demeure relativement inchangée depuis que l'organisme, l'un des plus importants groupes de pression du secteur privé au pays, a commencé à évaluer le coût de la réglementation en 2005.

Tony Clement, le ministre à la tête du Conseil du Trésor, a indiqué lundi que le gouvernement fédéral avait commencé à demander qu'on lui soumette des recommandations afin de réduire la paperasserie en 2010, mais il a ajouté qu'apporter des changements prenait du temps.

Bien que le gouvernement fédéral cherche à réduire les coûts des entreprises en matière de paperasserie, cela doit être fait sans compromettre les réglementations nécessaires, a ajouté M. Clement. Celui-ci était de passage à Toronto pour y dévoiler les changements proposés au Règlement sur les aliments et drogues, devant permettre de réduire le fardeau administratif des pharmacies canadiennes de 8,7 millions $ par année en coûts d'administration.

Ce changement de politique coïncide avec plusieurs initiatives similaires dévoilées lundi par le gouvernement fédéral, incluant des plans visant à réduire les exigences en matière de rapport des entreprises ayant des revenus entre 10 et 200 millions $. Cette réforme doit profiter à 32 000 entreprises et entraîner une réduction du fardeau de la réglementation de 1,2 million $.