Le Conference Board du Canada considère que les mesures fédérales et provinciales de relance budgétaire contribueront à atténuer les effets de la faible croissance de l'investissement privé l'année prochaine, favorisant ainsi une croissance économique de 2,9% en 2010.

Pour l'année en cours, le centre de recherche prévoit que le produit intérieur brut réel du Canada reculera de 2,1%.

Les dépenses en capital du secteur privé, qui devraient enregistrer une baisse spectaculaire de 13,7% en 2009, augmenteront de moins de 1% l'année prochaine, selon les prévisions du Conference Board. Par contre, du côté des dépenses publiques d'infrastructure, l'organisme s'attend à un taux de croissance à deux chiffres en 2009 et en 2010.

«Nous prévoyons que les niveaux des dépenses d'infrastructure dépasseront les 50 milliards en 2009 avant de plafonner à près de 60 milliards en 2010», soutient le Conference Board, ajoutant que l'inconvénient de dépenses aussi colossales est l'augmentation abrupte des déficits fédéral et provinciaux qui, au total, devraient atteindre 75 milliards en 2009 et près de 83 milliards en 2010.

Par ailleurs, si, comme le suppose le Conference Board, la croissance a repris au troisième trimestre de l'année en cours, la récession aura alors duré trois trimestres. Autrement dit, explique le Conference Board dans sa «Note de conjoncture canadienne» de l'automne, la récession de 2008-2009 aura été semblable au ralentissement de 1990-1991 et moins grave que la récession de 1981-1982.

En guise de comparaison, la Banque du Canada, dans son dernier «Rapport sur la politique monétaire» publié le 23 juillet, prévoyait que l'économie se contractera de 2,3% en 2009 pour ensuite progresser de 3,0% en 2010 et de 3,5% en 2011, et qu'elle atteindra son plein potentiel au milieu de 2011.

La banque centrale publie son prochain «Rapport sur la politique monétaire» - qui comprendra une mise à jour de ses prévisions - le 22 octobre.