Et de quatre! Après Mont-Tremblant, l'Ontario et le Vieux-Montréal, Spa Le Scandinave ouvrira un établissement à Whistler, juste à temps pour les Jeux olympiques d'hiver.

L'opération n'a pas été facile. «Ils nous ont poussés à être meilleurs», explique Benoît Berthiaume, cofondateur de Gestion Rivière du Diable, propriétaires des spas.  

En clair, cela veut dire que son équipe a dû convaincre la municipalité de la Colombie-Britannique du bien-fondé d'un nouvel investissement dans une ville où les résidants n'en voulaient plus. Commencées en 2004, les démarches ont abouti dernièrement, avec un concept de spa inspiré de celui de Mont-Tremblant, mais avec une touche plus écologique, côte Ouest oblige.

 

Les besoins énergétiques du spa seront donc en partie (environ 20%) comblés par l'énergie solaire. Aussi, les toits seront verts, garnis de végétaux. «C'est probablement la ville la plus difficile où entrer au Canada», explique M. Berthiaume.

 

Lui et son groupe -qui comprend notamment l'ex-hockeyeur Vincent Damphousse et le Fonds de solidarité FTQ à hauteur de 20%- prévoient investir 8 millions de dollars dans la construction des six bâtiments. Le fort ralentissement économique dans la construction leur donne un coup de pouce au chapitre des prix, ce qui, espèrent-ils, leur permettra de respecter le plan d'affaires établi en 2006. «On va arriver en même temps que la flamme olympique!» lance M. Berthiaume.

 

Le spa sera situé à environ un kilomètre et demi du village piétonnier.

 

Offres américaines

Spa Le Scandinave, dont le plan d'affaires mise sur «la révolution du mieux-être», a reçu quelques offres des États-Unis pour y déployer son concept, notamment de la part de L. L. Bean, du Maine. «On reçoit deux ou trois appels pour des associations par semaine», confie M. Berthiaume, et tant des États-Unis que de ce côté-ci de la frontière.

 

Jusqu'à présent, la réponse est négative. «On attend que la confiance des Américains se stabilise (...) On laisse peut-être passer des occasions, mais on ne veut pas se tromper.»

Il faut dire que l'équipe vient d'ouvrir, en janvier, un spa dans le Vieux-Montréal, où les affaires « pourraient aller plus vite », convient-il. «On a la réputation de faire des prévisions pessimistes. Et on est on track sur nos prévisions.»