Une entrée en Bourse du constructeur automobile américain Chrysler, contrôlé par le groupe italien Fiat, n'est «pas faisable» avant la fin de l'année 2013 et se profile plutôt à l'horizon du premier trimestre 2014, a indiqué lundi Fiat.

Le conseil d'administration de Chrysler, après consultation des souscripteurs potentiels de l'offre et de ses conseillers légaux, «a jugé non faisable le lancement et la conclusion d'une offre publique de Chrysler avant la fin de l'année 2013», indique le groupe italien dans un communiqué.

Fiat déclare en revanche s'attendre à ce que Chrysler poursuive ses préparatifs de façon à «permettre une entrée en Bourse au premier trimestre 2014».

Toutefois, souligne Fiat, «il ne peut être garanti qu'une offre sera lancée, ni quand, car tout lancement sera conditionné aux conditions de marché et à d'autres considérations pertinentes».

Le quotidien américain Wall Street Journal avait affirmé dimanche que Chrysler accélérait ses préparatifs d'entrée en Bourse, laquelle pourrait intervenir durant la première quinzaine de décembre.

D'après le journal, la fourchette de prix de l'action pourrait être annoncée dans les prochains jours, et viserait à lever entre 1,5 et 2 milliards de dollars pour 16,6 % du capital de Chrysler. Cela donnerait à l'ensemble du constructeur américain une valorisation comprise entre 9 et 12 milliards de dollars.

Chrysler avait communiqué en septembre au gendarme boursier américain (SEC) une version préliminaire de son projet d'introduction, donnant le coup d'envoi officiel d'une procédure qui conduirait à son retour sur les marchés après 15 ans d'absence.

Les titres mis en Bourse seraient vendus par le fonds de pension Veba du syndicat de l'automobile UAW, qui détient les 41,5 % du capital de Chrysler que Fiat ne contrôle pas encore.

Veba ne souhaite pas conserver ses parts à long terme, et Fiat ne cache pas son intérêt pour les racheter. Mais les deux actionnaires n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le prix.

La mise sur le marché n'est pas la solution préférée de Fiat, mais elle permettrait de mettre un prix sur Chrysler. Certains observateurs n'ont pas non plus exclu que les préparatifs d'entrée en Bourse soient une manière de mettre la pression sur Veba pour trouver un compromis.

Le patron de Fiat et Chrysler, Sergio Marchionne, avait indiqué fin octobre «espérer» que l'opération «puisse être mise en oeuvre d'ici la fin de l'année».