Le constructeur automobile Saab, renommé pour ses designs parfois surprenants, s'est rapproché de la faillite, jeudi, après avoir admis qu'il n'avait plus d'argent pour payer son personnel.

Après des mois d'arrêts de production et de problèmes pour payer ses fournisseurs, Saab a indiqué que la situation était si grave qu'il ne serait pas en mesure de payer ses 3700 employés. Cette admission a semé le doute quant à la capacité de survie de l'entreprise.

Son propriétaire hollandais, Swedish Automobile, auparavant connu sous le nom de Spyker Cars, a courtisé des investisseurs chinois et russes et vendu l'usine de Saab dans des tentatives de revigorer la marque qu'il a achetée de General Motors l'an dernier.

Malgré tout, Ferdinand Dudenhoeffer, analyste automobile à l'Université de Duisburg-Essen, a dit ne pas voir de futur pour l'entreprise «dans sa position actuelle».

Les analystes ont annoncé la mort de Saab à plusieurs reprises depuis que Spyker, un petit fabricant de voitures de sport luxueuses, l'a acquise de GM l'an dernier pour 74 millions US comptant et 326 millions US en actions préférentielles.

Les sceptiques se sont interrogés sur la capacité de Spyker et de son chef de la direction, Victor Muller, de remettre sur les rails un fabricant automobile ayant déclaré perte après perte lorsqu'il appartenait à GM.

À chaque fois, cependant, que l'entreprise semblait sur le bord de la faillite, M. Muller trouvait une autre porte de sortie. Récemment, il s'est entendu avec deux investisseurs chinois, Zhejiang Youngman Lotus Automobile et Pang Da Automobile Trade, afin de fabriquer et de distribuer les voitures de Saab en Chine. L'entente n'a toutefois pas encore été approuvée par les autorités réglementaires du pays.

Swedish Automobile affirme mener présentement des discussions avec diverses parties pour résoudre ses difficultés financières, mais a averti qu'il ne pouvait y avoir d'assurances que ces discussions se concluraient sur une bonne note.