Le vice-président de General Motors, John Smith, devait rencontrer mercredi dans la journée des représentants du gouvernement allemand pour évoquer l'épineux dossier Opel, alors que le constructeur américain tente de s'attirer les bonnes grâces de l'Allemagne.

«M. Smith est à Berlin, il y aura des discussions de travail» avec des représentants du ministère de l'Economie, a indiqué une porte-parole de celui-ci.

L'Américain ne devrait toutefois pas rencontrer le ministre de l'Economie Rainer Brüderle, qui avait été l'un des premiers la semaine dernière à réagir, en des termes peu amènes, à la décision surprise de GM de conserver sa filiale européenne Opel.

Berlin était partisan d'une cession à l'équipementier canadien Magna, et les responsables politiques allemands ont réagi avec indignation au revirement de General Motors.

Les dirigeants du constructeur tentent d'effacer la mauvaise impression laissée par leur volte-face. Mardi le patron de la société, Fritz Henderson, a rencontré à Rüsselsheim, siège d'Opel, le président du comité d'entreprise, et promis plus d'indépendance à la filiale au sein du groupe.

Dans la soirée, il s'est exprimé sur les deux chaînes de télévision publique nationales, s'excusant pour le caractère brusque du revirement opéré. «La décision subite n'était pas intentionnelle», a-t-il déclaré, «nous ne voulions brusquer personne». Il a affirmé vouloir maintenant s'attacher à «réparer les relations» entre les différentes parties.

Berlin avait promis un soutien financier à Magna pour l'aider à restructurer Opel et General Motors, qui évalue le coût de la restructuration à 3 milliards d'euros, pourrait être tenté d'en bénéficier aussi. La chancelière Angela Merkel a toutefois déclaré mardi que GM devrait «supporter l'essentiel de la restructuration avec ses propres ressources financières».