L'industrie automobile devrait bénéficier d'effets limités de la prime à la casse, le coup de pouce de l'État pour inciter les Américains à acheter de nouveaux véhicules, juge l'agence de notation Standard and Poor's (S&P) dans une étude publiée lundi.

«L'effet dopant sur les ventes (automobiles) devrait être de courte durée», concluent les analystes, qui estiment par ailleurs qu'«il y a même un risque que ce programme freine la demande à l'avenir».

Quant aux constructeurs automobiles américains, le coup de pouce de la prime à la casse ne devrait pas contribuer à relever leurs notations financières, conclut S&P.

Le rapport de S&P sur la prime à la casse survient alors que Washington a accepté la semaine dernière de prolonger cette initiative de soutien à l'achat d'automobiles, étendant le calendrier et le budget alloué pour ces primes. Ce programme propose aux Américains de recevoir jusqu'à 4500$ s'ils acceptent de se débarrasser de leur ancienne voiture pour acheter un modèle neuf et plus économe en carburant.

Cette initiative a contribué à faire grimper de 16% les ventes automobiles en juillet par rapport à juin.

Face à son succès fulgurant -elle a dopé les ventes mensuelles alors qu'elle n'a été lancée que la dernière semaine de juillet-, l'ensemble du secteur avait appelé de ses voeux une extension de la prime à la casse, afin de continuer de soutenir une demande déprimée depuis des mois.

Pour les analystes de S&P toutefois, ce programme «ne modifiera pas la demande sur le long terme».

En outre, «aucun constructeur automobile n'a jusque-là constaté d'évolution spectaculaire de ses parts de marché», souligne-t-on de même source.