Les discussions entre General Motors du Canada et les Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) se sont intensifiées lundi, mais le président du groupe syndical soutient que les demandes de l'employeur commencent à devenir impossibles à accepter.

«Nous croyons que nous avons déjà fait les sacrifices nécessaires et que nous sommes tout près des limites de ce que nous sommes prêts à concéder» a affirmé le président des TCA, Ken Lewenza, lundi lors d'une interview. Les équipes de négociation des TCA et de GM ont discuté durant toute la fin de semaine afin d'en arriver à une entente qui permettra à GM d'obtenir une aide de 6 milliards $.

Tout en travaillant en coulisses pour qu'une entente soit conclue, les gouvernements fédéral et ontarien ont permis aux deux parties de poursuivre les discussions, malgré l'expiration du délai accordé, qui avait été fixé à vendredi, minuit.

M. Lewenza a déjà dit que de petits progrès avaient été faits, mais lundi, le chef syndical ne voyait toujours pas de signes indiquant qu'une entente était sur le point d'être conclue.

Il a toutefois tenu à dire que les pourparlers ne pouvaient pas s'arrêter - de sorte que son équipe de négociation se sent comme si elle a un fusil sur la tempe -, parce que autrement GM serait forcée de déclarer faillite.

Lorsque les négociations ont repris, tôt dans la journée de lundi, les deux comités de négociation se sont rencontrés en face-à-face, avant de se diviser en de plus petits groupes afin de discuter des enjeux les plus pressants.

Le régime de retraite, les salaires et les avantages sociaux représentent les pierres d'achoppement dans les discussions, a expliqué M. Lewenza. Le président des TCA estime que son syndicat a déjà fait de plus grandes concessions que celles qui avaient été demandées par Chrysler.

Le mois dernier, Chrysler est parvenue à une entente avec le syndicat de ses employés qui a réduit ses coûts en main-d'oeuvre de 19 $ l'heure.

Lundi, M. Lewenza a exhorté les gouvernements et GM à cesser d'en demander davantage, à prendre du recul et à considérer les propositions que son syndicat a déposées sur la table des négociations.

De plus, avec les discussions qui s'intensifient entre le syndicat United Auto Workers  et GM aux Etats-Unis, Ken Lewenza prévoit que la pression sur les TCA augmentera.