Le constructeur automobile italien Fiat a annoncé jeudi aux syndicats la suppression de 200 emplois administratifs à Turin les premières suppressions de postes effectuées par le groupe depuis le début de la crise.

Ces suppressions de postes devraient passer par des départs en préretraite, a assuré un porte-parole du groupe. Environ 160 postes vont être supprimés au sein des fonctions centrales de la filiale Iveco (poids-lourds) et 40 au sein de celles de Powertrain (moteurs), a ajouté ce porte-parole.«La demande de véhicules industriels s'est arrêtée dans toute l'Europe», a-t-il justifié.

C'est la première fois que Fiat procède à des suppressions de postes en Italie depuis le début de la crise l'automne dernier, a reconnu le porte-parole du groupe.

«Fiat doit dire maintenant ce qui arrivera dans les usines du groupe en Italie» au cours des prochains mois, insiste Giorgio Airaudo, du syndicat Fiom-CGIL, alors que Fiat devrait signer jeudi une alliance avec l'américain Chrysler et s'intéresse à l'allemand Opel.

Fiat a eu recours massivement ces derniers mois au chômage partiel en Italie, où ses effectifs sont de 82 000 personnes, afin de réduire la production, ce qui limite les rémunérations de ses salariés, et n'a pas reconduit les contrats à durée déterminée.

À l'étranger, le groupe a en revanche déjà annoncé des plans sociaux. Iveco prévoit de licencier 1000 salariés de son usine de Madrid tandis que la filiale CNH (machines agricoles et engins de construction) va supprimer de 1000 à 1500 emplois administratifs dans le monde.