Le grossiste George Weston et le détaillant Loblaw « doivent continuer à surveiller leur boîte de courrier » après qu'ils ont incriminé Sobeys dans un présumé complot impliquant d'importants acteurs de l'industrie pour fixer les prix du pain, a déclaré le chef de la direction de l'entreprise, Michael Medline, jeudi.

Sobeys a rejeté toutes les allégations à son endroit. M. Medline dit avoir participé à de nombreuses réunions avec les avocats au cours des deux derniers jours visant à étudier les recours judiciaires à intenter contre George Weston.

Kevin Groh, porte-parole de Loblaw et de George Weston, n'a pas répliqué directement aux attaques de M. Medline.

Il a fait remarquer que c'est le Bureau de la concurrence - un organisme du gouvernement fédéral - qui a publiquement déclaré avoir la preuve que sept entreprises avaient commis des actes criminels.

En décembre, Loblaw et George Weston ont admis être à l'origine de l'enquête du Bureau de la concurrence. Les deux sociétés affirment avoir contacté l'organisme après avoir pris connaissance d'une entente présumée impliquant toute l'industrie pour coordonner les prix de certains produits de boulangerie des détaillants et des grossistes de la fin de l'année 2001 au mois de mars 2015. Les deux entreprises ont obtenu une immunité en échange de leur coopération.

Les autres entreprises qui seraient impliquées dans ce complot sont Canada Bread, Walmart Canada, Metro et Tigre géant.

Walmart a refusé de commenter, tandis que les autres ont nié avoir contrevenu à la Loi sur la concurrence.

Une porte-parole de Metro, Marie-Claude Bacon, estime que la population doit avoir accès à l'ensemble des documents.

« À notre avis, des révélations triées sur le volet et le secret n'aideront pas à rétablir la confiance », a-t-elle déclaré dans un courriel. Elle a ajouté que les aveux de Loblaw et de George Weston avaient secoué la confiance des consommateurs de façon tout à fait compréhensible.

Selon des documents rendus publics, ces entreprises se seraient entendues pour augmenter les prix à au moins 15 reprises. Cette manigance a éventuellement hérité du sobriquet de « convention 7/10 », l'augmentation étant habituellement de 7 cents pour les grossistes et de 10 cents pour les consommateurs chez les détaillants.

Une porte-parole du Bureau de la concurrence a indiqué que l'enquête suivait son cours. Aucune conclusion n'a encore été tirée de l'enquête et aucune accusation n'a été portée.