Le couperet tombe chez Saputo et Agropur, qui licencient 346 personnes dans les provinces atlantiques en éliminant le marchandisage de leur offre de services.

À compter du 1er avril, ce sont les détaillants qui auront notamment le mandat de placer la marchandise des deux plus importants transformateurs laitiers au pays sur les tablettes de leurs magasins.

«L'industrie adapte sa structure de vente pour l'harmoniser avec celle en vigueur ailleurs au Canada, a expliqué la vice-présidente aux communications chez Agropur, Véronique Boileau, au cours d'un entretien téléphonique. Il s'agit d'une décision difficile à prendre, mais nous croyons qu'elle s'impose.»

Au total, la coopérative laitière québécoise élimine 62 postes à temps plein et 97 autres à temps partiel au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse ainsi qu'à Terre-Neuve-et-Labrador.

Mme Boileau a affirmé que différents programmes seront déployés pour «accompagner» les salariés - syndiqués et non syndiqués - touchés par les licenciements.

«Nous devons nous assurer d'accroître notre efficacité, a-t-elle dit. Il s'agit d'un marché très concurrentiel au pays.»

Après le 1er avril, Agropur comptera 527 employés dans les provinces atlantiques.

Du côté de Saputo, c'est 66 salariés à temps plein et 121 autres à temps partiel en Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador qui se retrouveront au chômage.

Les deux transformateurs laitiers n'ont pas voulu chiffrer les économies qui découleront de ces licenciements.

Agropur, qui compte quelque 8000 employés au Canada ainsi qu'aux États-Unis et affiche des ventes annuelles de 5,9 milliards, avait réalisé, en novembre dernier, l'acquisition de la coopérative néo-écossaise Scotscburn.

Pour sa part, Saputo compte environ 12 500 salariés dans ses usines au Canada, aux États-Unis ainsi que dans son secteur international.