Les quatre restaurants KFC et Pizza Hut ont fermé leurs portes au Népal pour une durée indéterminée à la suite d'un différend sur le temps de travail, conséquence des récents séismes, a annoncé lundi le groupe gérant ces franchises.

Devyani International a indiqué que les restaurants avaient fermé le 13 mai après une bagarre qui aurait éclaté entre salariés et cadres.

«Nous avons fermé pour une durée indéterminée», a dit Rohit Kohli, le directeur du groupe basé à Katmandou.

Selon le responsable, un syndicat local a demandé à ses adhérents de cesser le travail à 18H00 pour leur permettre de réparer leurs logements détruits et d'aider leurs proches.

Plus de 8700 personnes ont été tuées dans le double séisme qui a touché le Népal les 25 avril et 12 mai, détruisant près d'un demi-million de logements.

Kohli a accusé les membres du syndicat d'avoir attaqué le personnel ayant accepté de travailler le soir, comme le demandent les restaurants.

«Nous ne pouvons fonctionner dans un tel environnement», a dit Kohli à l'AFP.

«Nous avons des problèmes de main d'oeuvre depuis cinq ans qui dépassent désormais notre niveau de tolérance».

Un responsable syndical, Sita Ram BK, a réagi auprès de l'AFP: «nombre d'entre nous ont perdu logements et membres de nos familles». «On ne peut nous forcer à travailler comme si rien ne s'était passé», a-t-il dit.

«Nous avons entendu des rumeurs de fermeture, mais ils ne nous ont rien dit. Nous voulons qu'ils ouvrent les restaurants et nous laissent travailler».

KFC et Pizza Hut, les seules chaines internationales de restauration rapide, ont ouvert leurs premiers restaurants au Népal en 2010, attirant alors une foule nombreuse voulant essayer leur offre.

Leur arrivée avait été considérée comme le signe d'une amélioration de l'environnement économique pour les groupes étrangers dans un pays ravagé par la guerre civile entre 1996 et 2006, date à laquelle les rebelles maoïstes ont conclu un accord de paix avec le gouvernement.

En 2012, les restaurants avaient fermé pendant 35 jours en raison d'un différend qui avait, selon la direction, conduit certains membres du personnel à menacer de mort les cadres.