Les cours du sucre se sont hissés cette semaine à des niveaux plus vus depuis trois mois à Londres, aidés par des inquiétudes sur la récolte brésilienne, perturbée par des pluies abondantes, tandis que le cacao se stabilisait et que les prix du café divergeaient, dans un marché nerveux.

CACAO

Les prix de la fève brune ont poursuivi le rebond entamé fin juin, grimpant même jeudi jusqu'à 1619 livres la tonne à Londres, un sommet depuis le 25 janvier, et 2375$ la tonne à New York, un niveau plus vu depuis la fin mars, avant d'effacer leurs gains en fin de semaine.

Comme depuis plusieurs semaines, le marché était soutenu par les inquiétudes persistantes sur la qualité des récoltes en Côte d'Ivoire (un tiers de l'offre mondiale de cacao), affectées en début d'année par des vents secs et violents.

Ainsi, le volume de fèves arrivé dans les ports du pays depuis le début de la saison en octobre était, au 1er juillet, en baisse de 3,7% par rapport à la période équivalente de la saison 2010/2011, ont souligné les experts de la revue spécialisée Public Ledger.

Cependant, les prix ont battu en retraite jeudi et vendredi, alors que les investisseurs tentaient d'engranger quelques bénéfices, les cours étant par ailleurs pénalisés à New York par un net renchérissement du dollar qui rendait moins attractifs les achats de matières premières libellées dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 1565 livres sterling vendredi contre 1566 livres le vendredi précédent.

Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en septembre valait 2274$ la tonne contre 2269$ une semaine plus tôt.

CAFÉ

Les prix du café ont connu des fortunes contrastées cette semaine, le robusta perdant du terrain à Londres, pénalisé notamment par le renchérissement du dollar et un contexte économique morose pour la demande, tandis que l'arabica continuait de grimper à New York, aidé par des craintes sur l'offre.

«De fortes pluies au Brésil (principal producteur de café, ndlr), cinq fois supérieures aux normales saisonnières sur le mois de juin, conduisent à de sérieuses révisions en baisse du volume et de la qualité des récoltes» de cette saison, a observé Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

De son côté, l'Organisation internationale du café (ICO) a abaissé à 131,3 millions de sacs (de 60 kg) sa prévision de production mondiale pour la saison 2011-2012 commencée en octobre, contre une estimation précédente de 131,9 millions, tablant sur un recul de 2,3% par rapport à la saison 2010-2011.

Sur le Liffe de Londres, le prix de la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 2086$ vendredi contre 2138$ le vendredi précédent.

Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre valait 177,35 cents contre 166,65 cents sept jours auparavant.

SUCRE

Les cours du sucre ont conforté leur hausse cette semaine, se hissant jeudi à 645,80$ la tonne à Londres, un sommet depuis fin mars, et à 22,69 cents la livre, un niveau plus vu depuis mi-avril.

La robustesse des prix «reflète les inquiétudes persistantes sur la récolte en cours au Brésil» premier exportateur de la planète, où «de nombreux jours ont été perdus dans les plantations en raison de pluies» qui continuent d'être «plus abondantes que la normale», a expliqué Nick Penney, analyste du courtier Sucden.

Ces précipitations perturbaient également les acheminements de la production et alimentaient les craintes sur la qualité de la canne à sucre récoltée, a ajouté M. Penney.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 637,40$ vendredi contre 604,50$ le vendredi précédent.

Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre cotait 22,09 cents contre 20,81 cents sept jours auparavant pour le contrat de juillet.