Le nombre de postes vacants est en baisse, mais le Québec est maintenant au premier rang des provinces qui comptent le plus de postes vacants au pays, devant la Colombie-Britannique, selon le dernier bilan annuel.

- 10 %

Il y avait 216 695 postes vacants au Québec à la fin de 2022, soit 24 015 de moins qu’en septembre. Le taux de postes vacants, qui représente le nombre de postes vacants par rapport à la demande de travail, s’établit à 5,4 %, comparativement à 5,3 % en Colombie-Britannique.

À Québec et sur la Côte-Nord

C’est à Québec et sur la Côte-Nord que le nombre de postes à pourvoir est le plus élevé, selon une analyse de l’Institut du Québec réalisée à partir des données de Statistique Canada. Le taux de postes vacants atteint 6,8 % sur la Côte-Nord et dans le Nord-du-Québec et il est de 6,5 % dans la Capitale-Nationale. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean affiche le taux le plus bas, 4,5 %, tandis que Montréal a un des taux de postes vacants parmi les plus bas au Québec, 4,7 %.

- 30 %

Le nombre de postes vacants a diminué de 30 % dans le secteur de l’hébergement et de la restauration depuis un an, ce qui est énorme. Mais ça ne veut pas dire que de nouveaux employés se sont précipités pour décrocher les emplois offerts. Plusieurs établissements ont fermé, d’autres ont réduit leurs heures d’ouverture, ce qui a réduit la demande de main-d’œuvre. C’est toujours dans le secteur de l’hébergement et de la restauration que le nombre de postes vacants est le plus élevé, à 8,4 %.

Des enseignants, s’il vous plaît

Si le nombre de postes vacants diminue dans la restauration et l’hébergement, il est en augmentation dans l’enseignement, où la hausse atteint 16 % en un an. Il y a aussi plus de postes vacants dans le secteur de la santé, soit 14 % de plus qu’il y a un an. Le secteur de la santé est celui qui a le taux le plus élevé de postes vacants, soit 7 %, après l’hébergement et la restauration (8,4 %).

Pas de diplôme

Plus de la moitié des 216 695 postes vacants au Québec exigent peu de qualifications, soit aucune scolarité minimale ou un diplôme d’études secondaires. Il y a davantage de postes qui demandent un diplôme d’études secondaires que de chômeurs titulaires de ce diplôme. À l’inverse, il y a plus de chômeurs que de postes vacants pour les emplois qui exigent une formation universitaire.

Meilleurs salaires

Les salaires offerts ont augmenté en moyenne de 10 % entre la fin de 2021 et la fin de 2022 au Québec, ce qui est la plus forte hausse depuis que ces données ont commencé à être recueillies en 2015. La hausse reflète les tensions sur le marché du travail. À 3,9 % au début de 2023, le Québec a le taux de chômage le plus bas au Canada. Les salaires sont en forte hausse dans les arts, spectacles et loisirs (+ 15 %), les soins de santé (+ 13 %) et la fabrication (+ 12 %).

Patience !

La moitié des postes affichés sont vacants depuis au moins 90 jours. Les postes vacants affichés depuis le plus longtemps se trouvent actuellement dans le secteur de la santé, qui a de plus en plus de mal à trouver des employés. La proportion de postes vacants depuis 90 jours et plus est passée de 58 % en septembre à 74 % en décembre 2022. Les autres secteurs qui ont le plus de mal à pourvoir des postes vacants sont la fabrication (65 %), le transport (57 %) et les ressources naturelles (51 %).

Moins de chômeurs

Il y a moins de chômeurs que de postes vacants au Québec. Le nombre de postes vacants diminue, mais le nombre de chômeurs aussi. À la fin de 2022, le nombre de postes vacants reculait de 10 % et le nombre de chômeurs était en baisse de 7 %. Le ratio de chômeurs par rapport aux postes vacants s’établit à 0,9, alors qu’il était de 1,8 avant la pandémie.