(Montréal) Le syndicat qui représente 4100 travailleurs à l’Agence canadienne d’inspection des aliments déclare l’impasse dans ses négociations et demande la conciliation.

L’Alliance de la fonction publique du Canada, qui les représente, ainsi que l’Agence, ont confirmé l’information lundi.

Ces 4100 travailleurs s’occupent de l’inspection des viandes, volailles et produits frais, en plus de voir au respect des programmes et règles prévues dans les lois fédérales. Ils s’occupent également de l’entretien d’équipements et de bâtiments et font du travail administratif.

La constatation d’une impasse et la demande de conciliation formulée par le syndicat surviennent après des séances de négociation depuis l’été 2022 et une nouvelle séance, du 28 février au 2 mars.

C’est lors de cette dernière séance que l’AFPC a conclu à une impasse. Elle affirme aussi que l’Agence demande des concessions aux employés.

« Après que l’employeur a ignoré pendant des mois les principales revendications de son personnel – télétravail, temps alloué pour se préparer et se laver, sécurité d’emploi et équité –, cette offre inadéquate a été la goutte qui a fait déborder le vase. Comme si ce n’était pas suffisant, l’employeur a tenté de leur arracher d’importantes concessions, en proposant de mettre la hache dans leurs acquis, qu’il s’agisse des heures de travail ou des indemnités de rappel, de disponibilité et de rentrée au travail », a dénoncé l’AFPC dans une communication à ses membres.

« L’équipe syndicale lui a clairement fait savoir qu’elle n’acceptera aucune concession », a prévenu l’alliance.

Les augmentations de salaire et le télétravail sont aussi en litige. Le télétravail est d’ailleurs au centre des revendications que l’AFPC porte auprès du Conseil du trésor et d’autres agences ou organisations fédérales.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments confirme qu’elle « va maintenant recourir au processus de conciliation conformément à la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral », puisque le syndicat l’a requis.

Toutefois, elle se dit « d’avis que les parties n’ont pas encore suffisamment négocié et fait tous les efforts raisonnables pour conclure une convention collective renouvelée et qu’il est prématuré de déclarer une impasse ».

L’Agence se dit « prête à retourner à la table dès que possible » avec l’Alliance de la fonction publique du Canada dans le but de conclure un contrat qui soit « juste et raisonnable pour les employés, l’employeur et les Canadiens et Canadiennes ».

« L’Agence comprend à quel point il est important de finaliser ces ententes avec diligence et de façon urgente pour une multitude de raisons, y compris principalement notre responsabilité envers nos employés qui sont fiers d’appartenir à une organisation comme la nôtre et qui cherchent à avoir une certitude quant à la voie à suivre », a-t-elle conclu.