(Washington) Deux élus américains — un républicain et un démocrate — exhortent l’« ambassadrice commerciale » de l’administration de Joe Biden à conclure un accord avec le Canada sur le bois d’œuvre.

Le sénateur démocrate Bob Menendez, du New Jersey, et le sénateur républicain John Thune, du Dakota du Sud, estiment aussi qu’un nouvel allégement des tarifs douaniers qui sont actuellement imposés aux importations en provenance du Canada réduirait la pression inflationniste sur le marché immobilier américain.

Les deux sénateurs exhortent la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, à conclure un nouvel accord sur le bois d’œuvre, pour soulager à long terme un marché où environ 30 % du bois utilisé aux États-Unis est canadien.

Mme Tai répond que les États-Unis sont prêts à discuter, mais que le Canada doit s’attaquer aux droits de coupe fédéraux, un régime qui, selon les producteurs américains, crée des règles du jeu inégales. Ce sentiment est au cœur d’un différend commercial entre les deux voisins qui dure depuis des décennies.

En novembre dernier, le département américain du Commerce a doublé les tarifs douaniers sur le bois d’œuvre résineux, pour les fixer à 17,9 %, mais il a décidé plus tôt cette année de les baisser à 11,64 %.

Les droits de coupe pour le bois d’œuvre récolté sur les terres de la Couronne sont fixés par les provinces. Les producteurs américains, contraints de payer les taux du marché, soutiennent depuis longtemps qu’il s’agit d’une subvention injuste.

Des tarifs douaniers encore plus bas sur le bois d’œuvre canadien « rendraient la construction de maisons et l’accès à la propriété plus abordables pour les communautés de tout le pays », ont écrit lundi les sénateurs Menendez et Thune, dans une lettre adressée à Mme Tai et à la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo.

Depuis l’expiration du dernier accord sur le bois d’œuvre entre les deux pays, en 2015, les prix du bois d’œuvre ont plus que doublé, écrivent-ils.

« Lutter contre les inefficacités du commerce du bois aiderait à réduire les pressions financières inutiles sur le marché immobilier américain, soutiennent les sénateurs. Nous exhortons la représentante américaine au Commerce à accorder la priorité à un nouvel accord sur le bois d’œuvre résineux entre les États-Unis et le Canada. »

Rectificatif
Dans une version précédente, La Presse Canadienne écrivait que le gouvernement fédéral fixait des droits de coupe pour le bois récolté sur les terres fédérales et provinciales. En fait, les droits de coupe pour le bois d’œuvre récolté sur les terres de la Couronne sont fixés par les provinces.