(Québec) Québec s’engage à chiffrer les impacts des changements climatiques sur les emplois.

Le gouvernement Legault a fait adopter jeudi, à l’unanimité, une motion sur ce qu’on appelle la « transition juste ». Québec solidaire (QS) a par ailleurs fait adopter par la Chambre une motion sur la COP26, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, tenue à Glasgow.

La « transition juste » est un dossier qui a été défendu avec insistance par le Parti québécois (PQ) : des milliers d’emplois pourraient être menacés à long terme par l’abandon des énergies fossiles au Québec et le PQ veut s’assurer que personne ne soit laissé pour compte.

L’Assemblée demande au gouvernement de « produire une étude prospective des impacts des changements climatiques sur l’emploi » et de relever « des sources de financement pour la transition juste », dit le texte de la motion présentée par le ministre de l’Environnement, Benoit Charette.

Le porte-parole péquiste en environnement, Sylvain Gaudreault, avait déjà souligné que le Québec est en retard en matière de transition juste et que même l’Alberta a mis davantage de mesures en place dans ce domaine.

Il suggère de prendre jusqu’à 1 milliard par an dans le Fonds des générations afin d’aider notamment des travailleurs de l’industrie du camionnage, de la pétrochimie, du ciment ou de l’aluminium.

Réduction des GES

En vertu de la motion de QS aussi adoptée jeudi, le gouvernement Legault s’engage à se conformer aux engagements de la COP26 qui a eu lieu à Glasgow en novembre.

Le « Pacte de Glasgow » prévoit d’intensifier la lutte aux changements climatiques, mais sans toutefois comporter l’obligation de limiter la hausse moyenne de la température de la planète à 1,5 degré Celsius.

Toutefois, selon QS, cette motion veut plutôt dire que le gouvernement sera contraint de réviser sa cible de réduction des GES fixée à 37,5 % d’ici 2030, conformément aux engagements actuels.

« S’il ne fait rien en ce sens, on aura malheureusement la preuve que, pour la CAQ, les engagements internationaux ça ne sert qu’à se péter les bretelles publiquement », a commenté la porte-parole de QS en matière d’environnement, Émilise Lessard-Therrien.

Rappelons qu’une motion est une résolution de la Chambre _ le législatif _ qui ne contraint pas le gouvernement, c’est-à-dire l’exécutif. Elle exprime un souhait de l’Assemblée, mais pas un ordre.