(Montréal) Des groupes n’ont pas tardé à réagir au déclenchement des élections fédérales en publiant leurs revendications.

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) souhaite que les formations politiques s’engagent notamment à  bonifier le régime d’assurance-emploi et à moderniser les lois fédérales sur les briseurs de grève, le retrait préventif des travailleuses enceintes  ou la protection des régimes de retraite en cas de faillite des entreprises.

« La pandémie nous a fait comprendre l’importance d’avoir un filet social fiable et solide. Nous avons le devoir de le protéger et même de le bonifier […] Ceux et celles qui aspirent à nous diriger doivent être à l’écoute de la population », ont déclaré le président de la FTQ, Daniel Boyer, et le secrétaire général Denis Bolduc dans un communiqué publié tôt dimanche matin.

L’environnement est aussi au cœur des préoccupations de la FTQ qui s’attend à des engagements fermes de la part des candidats et des chefs des différents partis politiques pour la mise en place d’un « plan de relance économique sur les bases d’une transition juste et en respect de l’environnement à l’image du 21e siècle ».

La centrale syndicale invite aussi les chefs de parti à venir les rencontrer afin de leur faire part de leurs préoccupations pour les travailleurs et leur famille. Le syndicat compte aussi faire part de son analyse de la campagne électorale à ses membres.

« La FTQ est à préparer une plateforme électorale avec ses principales revendications, accompagnée d’une analyse des différents engagements des partis politiques. Cette plateforme sera rendue publique afin que l’ensemble des travailleurs et travailleuses puissent faire un choix éclairé au moment du vote », a affirmé le secrétaire général Denis Bolduc.

La FTQ représente plus de 600 000 travailleurs syndiqués au Québec.

Du côté patronal

Le Conseil du patronat du Québec, qui juge que le retour à l’équilibre budgétaire est essentiel, souhaite que la plus haute priorité soit accordée au développement du capital humain et le rattrapage en matière d’investissement et d’intégration technologique.

Il demande notamment de restreindre l’accessibilité à la Prestation canadienne de relance économique pour encourager le retour au travail. Il demande que la réforme à venir du régime d’assurance-emploi comprenne des mesures pour inciter les prestataires à suivre des formations.

Selon lui, il faut aussi absolument diminuer les délais administratifs entre les gouvernements à Ottawa et à Québec pour favoriser la venue des travailleurs étrangers temporaires.

Le CPQ demande aussi que le prochain gouvernement continue d’appuyer les efforts pour électrifier les transports et investir dans les technologies propres.

« La période post-pandémique sera déterminante pour de nombreuses entreprises québécoises, a déclaré le président et chef de la direction du CPQ, Karl Blackburn. Il faut s’assurer de libérer les barrières à la relance économique et soutenir les secteurs qui n’ont pas encore retrouvé leur pleine croissance. Néanmoins, il faut garder à l’œil l’état des finances publiques et le spectre de l’inflation. »